Remapsen a tenu le jeudi 15 février 2024 un atelier de restitution du forum des médias sur la santé infantile, la vaccination et la nutrition en Afrique de l’Ouest et du Centre.
Le Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (Remapsen) en partenariat avec l’Unicef et le ministère de la Santé et du Développement social, a tenu cet atelier dont l’objectif était de restituer les enquêtes menées sur la vaccination, la santé infantile ainsi que la malnutrition.
Plusieurs défis sont liés à la vaccination, selon le directeur du Centre national d’immunisation. “Les difficultés d‘approvisionnement des régions du Nord en vaccins et intrants est l’un des premiers défis. Le faible engagement des acteurs communautaires en faveur de la vaccination et le faible niveau de mobilisation des ressources pour le financement durable de la vaccination. Sans oublier l’insuffisance de personnel qualifié. Pendant la période Covid, le taux de vaccination était très faible, les femmes refusaient d’amener les enfants se faire vacciner selon une rumeur que le vaccin Covid sera injecté aux enfants sans qu’elles ne se rendent compte. Nous avons de nouvelles perspectives et des innovations avec l’introduction de nouveaux vaccins contre l’hépatite B à la naissance, vaccin Palu, vaccin Covid-19”, a dit Dr. Ibrahima Diarra, directeur dudit Centre, annonçant également pour très bientôt l’introduction du vaccin contre le cancer du col de l’utérus pour immunisé la petite fille depuis l’âge de dix ans.
La malnutrition reste un défi à relever malgré les efforts du gouvernement et de ses partenaires techniques et financiers. Ce phénomène reste encore un des fardeaux pour lesquels les communautés en général et particulièrement les couches vulnérables les enfants, les adolescent(e)s et les femmes en âge de procréer paient un lourd tribut.
Pour bannir la malnutrition, Nafama a été mis en place par l’Unicef. C’est un projet visant à améliorer le statut nutritionnel des femmes, des adolescentes, et des enfants de moins de Cinq ans au Mali dans les régions de Tombouctou, Mopti et Ségou. Selon l’Unicef les femmes et les enfants maliens font face à une situation nutritionnelle préoccupante.
Docteur Oumar Sylla a mis un accent sur la mortalité infantile et juvénile qui est tout aussi préoccupante. “Selon l’EDSM VI, la mortalité infanto-juvénile est de 101 ‰ naissances vivantes. Les Infections respiratoires aiguës (Ira) particulièrement la pneumonie, le paludisme, la déshydratation induite par des diarrhées sévères et la malnutrition aigüe constituent les principales causes de décès d’enfants au Mali. Une prise en charge médicale rapide et appropriée chaque fois qu’un enfant présente ces affections est cruciale et déterminante dans la réduction de la mortalité infantile”, a-t-il confessé.
Oumou Fofana