Ils étaient au nombre de 127 médecins (toutes spécialités confondues), infirmiers et autres spécialistes de la Santé qui œuvraient en silence aux côtés des nôtres, afin de sauver des vies humaines sur l’ensemble du territoire malien.
Ils, c’était ces coopérants cubains, dispersés à travers les structures sanitaires du pays et qui contribuaient efficacement au développement de la médecine.
Hélas, en 2011 les autorités maliennes ont mis fin à leur mission. Raison avancée : il n’y a plus d’argent pour assurer leur prise en charge.
De Kayes à Kidal en passant par toutes les autres régions du Mali, il y était, ce personnel sanitaire cubain.
Objectif de sa présence dans notre pays : apporter son expérience, son savoir faire (dans le cadre de la médecine) au peuple malien et renforcer par cet élan, les rapports historiques de fraternité et de solidarité entre Cuba et le Mali.
Certes, la coopération (Cubano-Malienne) dans le domaine de la médecine est très vielle, mais, elle n’aura jamais été aussi dense et fructueuse qu’à partir de 1998.
Et, d’année en année, elle a été boostée, au point d’atteindre une étape exceptionnelle. Pour le bonheur de nos populations.
En effet, depuis, ce sont plus d’une centaine de spécialistes Cubains qui apportaient à nos populations (et dans des localités les plus reculées) leur assistance.
Adeptes inconditionnels du serment d’hypocrate, désintéressés et ayant comme seul objectif de satisfaire leur passion pour l’humanitaire, ils (hommes et femmes) étaient, partout… à Koro, Yorosso, Nianfounké, Goudam, Ansongo etc…
Et, nombre d’entre eux étaient spécialistes en médecine générale intégrale.
A noter que, par médecine générale intégrale, il faut entendre des hommes et des femmes capables de faire face avec professionnalisme, aux cas de pédiatrie, ginycologie, dermatologie et tant d’autres qui font l’objet de beaucoup de sollicitations au Mali.
Ils auront aussi, les médecins cubains, été d’un grand apport dans certains domaines comme l’ORL [NDLR : Oto-Richno-Larygonogie], (la neurochirurgie, la chirurgie pédiatrique cardiologie, épidémiologie, médecine clinique, thérapie intensive, anesthésie, etc…) qui s’effectuaient avec de très bons résultats, notamment à l’hôpital Gabriel Touré et au Luxembourg.
Par rapport à l’ORL par exemple, les cas étaient traités avec succès à Kayes où, il y avait malheureusement beaucoup d’accidentés, notamment des motocyclistes.
Par ailleurs, parmi les médecins cubains il y avait de grands spécialistes en traumatologie comme, c’était le cas à l’hôpital de Kati où ils étaient arrivés à sauver des vies (généralement d’accidentés) et même de leur” éviter de perdre l’usage de leurs pieds, bras etc…
Il y avait aussi au Mali, 12 ophtalmologues, de grands professionnels travaillant au nouveau centre ophtalmologique du Mali dans le cadre de l’opération “miracle”.
Cela, afin de donner la chance au maximum de maliens, de retrouver la vue, et par conséquent la “vie”.
Hélas, tout cela est fini depuis maintenant 3 longues années. Et pour cause, en septembre 2011, le gouvernement malien avait décidé de mettre fin à la coopération, “faute de moyens”. Quand bien même, les médecins cubains ne bénéficiaient que du minimum pour vivre. Ils étaient payés en dessous de 100.000 Fcfa (cent mille Fcfa). Leur mission au Mali ne se situant que dans le cadre de la solidarité de Cuba avec le Mali.
Boubacar SANKARE
Force est de reconnaitre que los dirigeants maliens mettente tres d’argent dans le systeme sanitaire du pays. Combien de medecins maliens sont au chomage?? Ils sont payes moins que les cubains du meme niveau. Combien ont etudie au Cuba et retour au Mali ils n’arrivent pas a s’integrer dans la fonction et gagnent leur vie au depens de mille manieres? Pourquoi l’unique faculte de medecine du mali est sous numerus clausus?? Je malien et medecin forme a cuba, tres bon medecin pretant mon service au venezuela pour les raisons dessus mentionnees, je sais bien de quoi s’agit il. Le gouverment doit bien amenager les centres de sante y revoir le miserable salaire du medecin apres presque 10 ans d’etudes universitaires sans compter le postgrade. Il faut au fond des problemes, sans quoi pas de solution pour notre pauvre et tres dechu irroniquement baptise Maliba. A bon n’entendeur: salut
Pourquoi avoir attendu tout ce temps pour parler de ça..
Si le Mali a pu laisser tomber ce genre de coopération sous prétexte de manque de moyens alors que les médecins sont payés une misère c’est que les dirigeants maliens se fichent de la santé de leurs concitoyens.
Les maliens voudraient qu’on leur apporte tout gratuitement, c’est dommage s’ils veulent se prendre en main un jour.
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