Médecine traditionnelle : Les couacs de Rokia Sanogo compromet dangereusement l’évolution du secteur

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La cheffe  du département de la médecine traditionnelle de l’Institut national de santé publique (INSP), Pr Rokia Sanogo ne cesse d’étonner l’opinion nationale et internationale, par des sorties hasardeuses, qu’elle est en train de multiplier récemment à travers les différents canaux d’information. Celle ayant fait le buzz des réseaux sociaux cettesemaine-là, n’a pas passé inaperçu.

Cette fois-ci, à travers une vidéo publiée sur sa page YouTube, elle va plus loin en dénigrant les tradithérapeutes non membres de la Fédération malienne des associations des tradithérapeutes (FEMATH). Dans ses propos, la cheffe du département de la médecine traditionnelle a avancé que la seule partenaire stratégique censée parler avec son aval, c’est la FEMATH. Selon Rokia Sanogo, celle-ci répond en lieu et en  toute circonstance au nom du département qu’elle dirige aujourd’hui.

Le Pr Rokia Sanogo, dans ses commentaires, a laissé entendre que la FEMATH, à travers ses démembrements agit et coordonne les activités des tradithérapeutes.

Encore, par cette sortie ratée, la cheffe du département de la médecine traditionnelle de l’INSP a manqué l’occasion de rassembler l’ensemble des tradithérapeutes du Mali. Ce qui nous  emmène à nous poser les interrogations suivantes. Pourquoi refuse-t-elle de reconnaître les autres les regroupements, à dont la CATHEMA comme une organisation agissant au nom des tradithérapeutes ? Pourquoi autant de mépris envers les autres faîtières de la  profession ? Le Pr Rokia Sanogo ignore-t-elle les prérogatives du département qu’elle dirige ? Ou bien a-t-elle un agenda caché qu’il faut forcément exécuter ?

En analysant ces vidéos avec un esprit cartésien, on répondra oui à la dernière interrogation.  Puisque les propos  belliqueux tenus par celle-là même qui est censée travailler pour fédérer les tradithérapeutes du Mali, sont de nature à lesdiviser.

Aussi, Rokia Sanogo par ses sorties ratées, se ridicule davantage. Parce que, refuser de reconnaître une organisation comme la CATHEMA enregistrée  au Journal officiel, c’est de refuser l’évidence.

Encore mieux, la CATHEMA et d’autres regroupements agissant au nom des professionnels de la médecine traditionnelle, ont toujours pris part aux réunions de leur ministère de tutelle. Cela, sur convocation des premiers responsables du département.

La récente réunion tenue avec l’actuelle ministre, Dr Fanta Siby et les tradithérapeutes en est une illustration parfaite. A cette rencontre, la première  responsable du département de la Santé et du Développement social avait adressé par le biais de son secrétariat général, une invitation à la CATHEMA et d’autres.  Comme le ridicule ne tue plus ! Sinon, ces organisations que la ministre a reconnues, en acceptant d’échanger avec elles, en présence de Rokia elle-même ne devraient en aucun cas, encore rejetées par cette dernière.

Le Pr Rokia Sanogo, qualifiant ces tradithérapeutes de charlatans. C’est-à-dire des manieurs de « Cauris » et du « Sable ». Autrement dit ceux qui  prétendent lire dans l’avenir des autres.

Pour l’intérêt de la médecine traditionnelle et celui des malades qui sont les premiers concernés, Mme le ministre est vivement interpellée pour mettre de l’ordre dans ce secteur afin d’éviter le pire. Même si cela doit se faire par le départ de Rokia Sanogo, à la tête du département de la médecine traditionnelle de l’INSP, comme longtemps réclamé par Baba Kassogué de la CATHEMA.

Diakalia M Dembélé

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