Placée sous la présidence de Mme Kéita Aminata Maïga, épouse du chef de l’Etat, notre pays a célébré samedi 30 août la 10e édition de la journée nationale de la maternité à moindre risque, au Centre international de conférence de Bamako. C’était en présence du ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Ousmane Koné, de sa collègue de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Sangaré Oumou Bah, du représentant de l’OMS et chef de file des PTF, Ibrahim Cessé Fall.
Célébrée sur le thème : «Paludisme et grossesse» après la journée mondiale de la santé célébrée le mois dernier, le but de cette journée est de poursuivre un mouvement qui engage les gouvernements, la communauté internationale, la société civile et les communautés locales à agir pour garantir la santé des mères et des enfants et éviter notamment que tous les ans, des milliers de femmes ne meurent du fait de la grossesse et que des millions de nouveau-nés ne puissent atteindre allégrement leur cinquième anniversaire.
Dans son intervention, la Première dame Kéita Aminata Maïga a souligné que la célébration de cette journée est une occasion pour la communauté internationale de mesurer le chemin parcouru. L’épouse du chef de l’Etat, qui a félicité le département de la santé pour les efforts qu’il déploie afin de réduire la mortalité maternelle et néonatale, a réaffirmé son engagement à poursuivre son combat. Tout en invitant les femmes à fréquenter les centres de santé, Kéita Aminata Maïga a aussi invité les hommes à assister les femmes tout au long de la grossesse jusqu’à l’’accouchement.
Le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique Ousmane Koné, qui a remercié Mme Kéita Aminata Maïga pour son engagement constant dans toutes les entreprises visant la santé et le bien-être des populations, plus particulièrement la santé et le bien-être des femmes et des enfants, a rappelé que le thème du paludisme occupe une place dominante dans la lutte contre la mortalité maternelle et néonatale. Selon le ministre Koné, l’infection palustre pendant la grossesse et pendant la petite enfance représente un problème majeur de santé publique, ajoutant que, selon l’OMS, le paludisme a touché en 2012 dans le monde 219 millions d’âmes dont 80% en Afrique.
Face à cette situation, explique le ministre de la Santé, le Mali avec l’appui de ses partenaires au développement a entrepris l’intégration et la mise en œuvre de stratégies de lutte efficaces : la confirmation systématique de tout cas suspect de paludisme grâce à des dispositifs de diagnostic rapide, le traitement précoce et approprié des cas confirmés, l’utilisation des moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée d’action, le traitement préventif intermittent à la sulfadoxine-pyriméthamine chez la femme enceinte ; la pulvérisation intra domiciliaire, et enfin, la chimio prévention du paludisme saisonnier chez les enfants de 3 à 59 mois avec la sulfadoxine pyriméthamine et l’Amodiaquine.
Aussi, dans son intervention, le ministre Koné a-t-il mis l’accent sur la sensibilisation pour le changement de comportement qui, selon lui, est un élément important. Car, poursuit le chef du département de la Santé, la disponibilité des intrants, du personnel et des services de santé à elle seule ne suffit pas, il faut une réelle demande de la population. Il a également félicité et encouragé tout le personnel de santé qui s’est distingué dans le combat pour faire de la grossesse un réel motif de joie plutôt que d’angoisse. Le ministre a profité de cette occasion pour rappeler que conformément à la vision du président de la République IBK, le gouvernement du Mali est engagé avec l’appui des PTF, la société civile, le secteur privé et l’ensemble des communautés de notre pays dans la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infantile.
Le représentant de l’OMS et chef de file des PTF, Ibrahim Cessé Fall, a fait savoir que selon le rapport 2014 de l’organisation mondiale, près de 800 000 femmes meurent chaque année dans le monde à la suite des complications maternelles.
Rappelons que des prix Tara Bouaré ont été remis à dix agents de santé en activité et ou à la retraite. En prélude à la célébration de cette journée, Pr. Amadou Dolo, Dr. Boré Saran Diakité, chef division santé reproduction à la direction nationale de la santé, et Mme Diallo Rokia Diakité de la division santé reproduction ont animé une conférence de presse le vendredi 29 août 2014 au département de la santé. Au cours de cette conférence de presse, les conférenciers ont expliqué l’importance de ces journées avant de souligner qu’elles ont permis à la communauté d’avoir beaucoup d’informations sur la femme enceinte et d’orienter les femmes enceintes vers les centres de santé pour l’accouchement. Ils ont aussi déploré la non utilisation des moustiquaires imprégnées par les femmes offertes lors des consultations .
Zakariyaou Fomba