En prélude du lancement de la Journée nationale de la maternité à moindre risque 2012, le ministère de la Santé, à travers la direction nationale de la santé, a organisé une rencontre d’échanges avec la presse. Objectifs : informer la presse sur l’importance de cette journée. C’était sous la présidence du directeur national de la santé, Dr. Mamadou Namory Traoré, en présence du chargé de la communication du ministre de la Santé, Birama Cissé, du Pr. Amadou Dolo, de la Vision 2010 plus 5, etc.
La Journée nationale de la maternité à moindre risque est une tradition instaurée par le gouvernement malien pour combattre la mortalité maternelle et néonatale. En prélude au lancement de cette journée attendue ce matin, les acteurs du domaine ont organisé une conférence de presse pour informer l’opinion nationale et internationale sur les enjeux de cette de ladite journée.
Le thème retenu pour cette journée s’intitule : “Rôle des communautés et des collectivités dans la lutte contre la malnutrition chez l’enfant et la femme enceinte”. Les objectifs visés par cette journée sont : sensibiliser les communautés et les collectivités locales sur leurs rôles et responsabilités pour assurer une bonne nutrition et une alimentation saine et équilibrée aux femmes enceintes et aux enfants, informer les communautés et les collectivités locales sur les signes, les causes et les conséquences de la malnutrition de la femme enceinte et de l’enfant, informer les communautés et les collectivités locales sur les conséquences négatives des tabous alimentaires sur la santé de la femme enceinte et de l’enfant, amener les populations à soutenir les activités de dépistage actif de la malnutrition aiguë au niveau de la communauté.
Selon les conférenciers, la moralité maternelle et néonatale représente une véritable tragédie. “En référence au rapport de l’OMS sur la santé publié en 2008, environ 358 000 décès maternels sont enregistrés chaque année dans le monde, dont 99 % dans les pays en développement parmi lesquels l’Afrique de l’ouest et du centre en compte 20 %”, indiquent-ils. A les en croire, le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans est de 191 décès d’enfants pour 1000 naissances vivantes (EDS 2006), ce qui signifie que 19% des enfants, soit 342 meurent chaque jour au Mali avant leur 5e anniversaire.
La moitié des décès d’enfants qui surviennent dès leur première année de vie, sont directement ou indirectement liés à la malnutrition qui est la cause de 53 % de ces décès. Aussi, l’atteinte des objectifs de la Vision-2010 plus 5 et de ceux de la campagne “Tous et chacun” sur la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infantile ne saurait se réaliser sans un engagement fort de tous les acteurs, ont-ils averti.
Ben Dao