Le Laboratoire national de la santé (LNS) a tenu, jeudi dernier, à son siège, la 23ème session de son conseil d’administration. Les travaux étaient présidés par le représentant du ministre de la Santé et de l’hygiène publique, Dr Ibrahima Coulibaly. Occasion pour les administrateurs de la structure de faire le point sur le contrôle des produits alimentaires et pharmaceutiques au Mali.
Ces activités, selon les administrateurs du Laboratoire national de la santé, ont été réalisées, à mi-parcours, à 54,84%. Un bilan jugé satisfaisant par le représentant du ministre de la Santé et de l’hygiène publique, dans un contexte difficile, marqué par la crise socio-politique et sécuritaire que traverse le pays.
Le directeur général du LNS, Pr Benoit Yaranga, a indiqué que 1028 échantillons de médicaments, d’eau et d’aliments ont été analysés au cours de 42 missions effectuées dans les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou et Mopti.
Il ressort du rapport du LNS qu’une bonne quantité de médicaments, d’aliments et d’eau impropres à la consommation, circulent partout au Mali.
Sur 218 échantillons de médicaments prélevés, 12,19 % sont non-conformes. Les non-conformités concernent essentiellement des antibiotiques, des antipaludiques et des antitussifs destinés aux enfants.
S’agissant des aliments et des boissons, sur 490 échantillons étudiés, 26,30% se sont révélées non-conformes. Ce taux concerne surtout les sels, les épices, le sucre (41,3%), l’huile de graine de coton, les farines (32, 2%), les produits laitiers (30,2%), les plats cuisinés (20,5%), etc.
Pour ce qui concerne l’eau, 283 échantillons ont été étudiés avec 21,91% de non-conformité comprenant des boissons et les eaux de rejets des unités industrielles et hôtelières.
Des résultats satisfaisants obtenus dans un contexte jugé difficile
Ces résultats ont été atteints, selon le Pr Benoit Yaranga, dans la souffrance, car le Laboratoire national de la santé est confronté, depuis des années, à certaines difficultés qui ont pour noms : insuffisance du personnel technique (sur 78 agents au total, 38 seulement sont des analystes), départ fréquent du personnel formé et compétent vers le secteur privé, réticence des opérateurs économiques à se soumettre à l’échantillonnage du laboratoire. S’y ajoute, la non-application de l’arrêté interministériel du 13 février 2008, portant contrôle à l’importation des médicaments, des aliments, des boissons et des eaux.
Malgré ces difficultés, le Laboratoire national de la santé, à en croire, Pr Benoit Yaranga, est retenu comme une référence dans la zone UEMOA pour la qualité de contrôle des médicaments. C’était en avril 2014, à Ouagadougou, au cours de la validation du rapport des Autorités nationales de réglementation pharmaceutique (ANR) dans l’espace UEMOA.
Aussi, le laboratoire national de la santé a été accrédité ISO/CEI 1013 en microbiologie alimentaire en juin 2013.
Il ressort de cette session du conseil d’administration que sur un budget prévisionnel de 752 743 000 FCFA, le LNS a déjà mobilisé, à mi-parcours, 494 135 202 FCFA, soit un taux de réalisation de 66%.
Ces résultats encourageants ont été salués par le représentant du ministre de la Santé et de l’hygiène publique.
Abou Berthé
…..S’il y a des mesures urgentes et drastiques à prendre au Mali, c’est sans doute dans ce secteur qu’il agir vite. N’importe qui est devenu vendeur de produit pharmaceutique et en mauvaise qualité de plus. Tous les gouvernements successifs ont fermé les yeux alors que l’avenir de la nation dépend de la bonne santé de sa population. Des produits qui tuent au lieu de guérir et certains se frottent bien les mains dans illégalité absolu et sans la moindre pitié. Le gouvernement doit et a le devoir d’agir .
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