C’est le constat qui règne de nos jours à l’hôpital Gabriel Touré de Bamako. En effet depuis quelques semaines les laboratoires du dit hôpital ne sont plus ravitailler en réactifs, ce qui empêche le laboratoire d’analyses médicales de fonctionner. Selon un des responsables de cet hôpital, la structure a investie en 2013 plus de 200 millions de FCFA pour l’acquisition d’équipements. De nos jours, l’hôpital n’arrive même plus à faire de la goutte épaisse, surtout en cette période de recrudescence du paludisme.
Face à cette situation, le Dr. Almoustapha Maiga, chef du service de laboratoire d’analyses biomédicales dans une correspondance en date du 22 juillet a saisi le directeur de l’hôpital afin que son département reçoive des consommables. Il ressort dudit courrier que son service a été équipé en 2013 en équipements de dernière génération (hématologie, biochimie, immuno-sérologie, bactériologie). Il a déploré le fait que de nos jours tous ces équipements soient couverts de poussière et ne fonctionnent pas pour faute de réactifs et de consommables. Ce qui fait qu’actuellement le laboratoire de l’hôpital n’est plus à mesure d’effectuer des examens d’urgence pour détecter les pathologies en cette période de menace de la fièvre Ebola. Un autre problème réside au niveau de la fibroscopie qui n’est plus faite au niveau de l’hôpital à cause du manque de l’eau distillée, qui permet de faire cette analyse. Selon la même source, en 2013, un équipement a été acquis dans ce domaine pour une valeur de 63 millions de FCFA. L’équipement qui fut installé au premier trimestre 2014. A ce niveau, les malades sont remboursés de leurs frais de consultation pour faute d’eau distillée, qui en principe doit être ravitaillée à tout moment. Le plus grave est le manque de mercurochrome. Selon notre source, il y’a tout juste une semaine les blessés aux urgences du CH-CHU Gabriel Touré ont du attendre 6 heures pour se voir soigner leur plait. L’hôpital manque aussi d’antiseptiques. Alors que tout manque à l’hôpital, l’administration a payé à coût de millions du sucre durant le ramadan pour le distribuer aux agents.
La question qui se pose est de savoir qui sabote les efforts combien énormes que le ministre Ousmane Koné et son équipe ne cessent de consentir pour améliorer la qualité des prestations au niveau des hôpitaux maliens ? Le ministre mérite d’être aidé par de telles informations pour l’assainissement de son département.
A. Koné