Après la cérémonie d’ouverture de l’atelier du Syndicat Libre de la Magistrature, le 6 décembre 2011, au Gouvernorat du District de Bamako, le secrétaire exécutif du Haut conseil national de lutte contre le Sida (Hcnls), Malick Sène, a été invité par les magistrats à faire le point de la situation actuelle de sa structure. Comme attendu par les uns et les autres, son intervention a porté sur le problème du Fonds mondial auquel le Hcnls est indexé d’avoir détourné des sommes colossales à travers certaines de ses structures.
De façon brève, il a déclaré. « En 2005, dans le cadre de la lutte contre le HIV-Sida, nous avons reçu une somme de 45 millions de dollars de la part de la Banque Mondiale pour une durée de cinq ans, pour investir dans la lutte contre ce fléau. Pour l’utilisation de ces fonds, ont s’est fixé 14 indicateurs à atteindre. Sur les quatorze indicateurs, nous avons atteint 11 à 100%. Seuls trois indicateurs n’ont pas été atteints à hauteur de souhait, mais qui sont à des taux d’exécution de 85%, 97%, et 99%. Au Mali, 33 000 malades du VIH sont sous Anti Rétroviraux (ARV).
Ces résultats remarquables ont permis à notre pays d’être classé en première position en Afrique de l’Ouest dans la lutte contre le VIH-Sida. Et 70 associations et Ong sont sur le terrain sur toute l’étendue du territoire national pour utiliser le fonds donné au profit des malades du sida. Sur les 45 millions de dollars, le Hcnls a reçu 1 million pour son fonctionnement. Nous avons distribué le reste de la somme aux démembrements de la structure.
Celles-ci ont obligation de nous fournir les rapports de l’argent utilisé dans le combat. A notre tour, nous l’évacuons au Fonds mondial. Quand les enquêteurs sont venus, ils ont trouvé des pratiques peu orthodoxes dans certaines structures où les fonds sont alloués. Donc, nous attendons les résultats de l’enquête qui ne vont certainement plus tarder pour qu’on soit déclaré coupable ou pas. D’ici là, il est important de savoir que personne n’est épinglé. Le Hcnls est responsable de la gestion globale du fonds alloué au Mali pour les cinq ans, car si l’argent se perd, c’est nous qui sommes indexés ». Malick Sène a déploré le fait qu’ils ne sont pas aidés dans ces moments difficiles par certains journalistes qui enveniment la situation.
Hadama B. Fofana