Malick Sène, secrétaire exécutif du HCNLS

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«Si le VIH-Sida et le paludisme se sont mis ensemble pour combattre les hommes, ces derniers doivent aussi se mettre ensemble pour les vaincre»  

C’est ce qu’a affirmé, le Secrétaire exécutif du Haut conseil national de lutte contre le Sida( HCNLS ), au cours de l’atelier de formation des formateurs organisé la semaine dernière par les coalitions du secteur privé des pays francophones de l’Afrique au Patronat du Mali. Une trentaine de participants ont pris part à cette formation qui a permis de renforcer les capacités des représentants des coalitions du secteur privé dans la lutte contre le paludisme en Afrique.

Pendant les trois jours de la formation, une trentaine de représentants d’entreprises privées venus de 9 pays francophones dont le Mali, ont été formés à la feuille de route de mise en œuvre du plan d’action (2014- 2016) de lutte contre le paludisme en Afrique.

La cérémonie de clôture de l’atelier était présidée par Malick Sène, président du Haut conseil national de lutte contre le Sida. A l’occasion, il a indiqué que c’est important que  les entreprises du secteur privé se mettent ensemble pour combattre le paludisme.

Une étude Roll Back Malaria révèle que seul neuf pays francophones d’Afrique subsaharienne sur 20 disposent d’une coalition nationale du secteur privé vouée à la lutte contre le paludisme.

A noter que seuls 55% des pays francophones en Afrique subsaharienne ne disposent pas de coalition du secteur privé. Ce qui fait dire à nombreux observateurs que les entreprises négligent la lutte contre le paludisme bien que de nombreuses études aient prouvé que la lutte contre le paludisme est un investissement vital pour l’entreprise.

Les entreprises du secteur privé auraient pourtant tout à gagner à s’organiser et investir contre la maladie pour réduire l’absentéisme. Non seulement  la lutte contre le paludisme permet de sauver des vies, mais aussi, elle contribue au développement de l’activité économique, réduit l’absentéisme au travail et libère des points de croissance.

Selon la Banque mondiale, environ 71% du taux d’absentéisme dans les entreprises en Afrique sont liés au paludisme. Au moins un enfant de moins de 5 ans meurt du paludisme chaque minute dans le monde. Le paludisme fait perdre chaque année l’équivalent de 8,7 milliards d’euros au PIB du continent africain.

Pour la Banque mondiale, les pays qui ont obtenu des résultats dans le domaine de la santé et de la lutte contre le paludisme en particulier, sont ceux qui ont notamment développé de bons partenariats avec le secteur privé. Comme c’est le cas au Bénin, Cameroun, en Côte d’Ivoire, en Guinée,  au  Mali et en RDC.

«Si les maladies, le sida et le paludisme se sont mis ensemble pour combattre les hommes, ces derniers doivent aussi se mettre ensemble pour les vaincre» a conclu le président du Haut conseil national de lutte contre le Sida du Mali. Les participants à l’atelier ont dit avoir  compris son message.

Abou Berthé

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