L’offre de soins de santé de qualité et la réalisation d’une chaîne solidaire demeurent un engagement fort des autorités de la Transition à travers le ministère de la Santé et du Développement social. Celui-ci a lancé un vaste chantier de réformes, mais aussi de rénovations des structures de santé en équipant certains établissements de soins avec du matériel de pointe et s’engageant dans un processus de relecture des textes pour les mettre au diapason de l’évolution de la médecine.
Ces questions essentielles ont été abordées par le ministre de la Santé et du Développement social, le colonel Assa Badiallo Touré, dans l’émission Mali Kura taasira saison 2 de l’ORTM dont elle était l’invitée. La ministre chargée de la Santé a dévoilé les grands axes de la politique de son département, mais aussi les innovations et réalisations en cours ainsi que les systèmes de riposte mis en place pour anéantir et stopper les maladies épidémiques comme la dengue, le paludisme, la COVID-19 [feminine.
Le colonel Assa Badiallo Touré a tenu à rappeler les missions de son département, notamment la mise en œuvre de la 4ème phase du Programme de développement sanitaire et social (PRODESS IV 2020-2023), conformément aux orientations du président de la Transition, le colonel Assimi Goïta et traduit dans le Plan d’actions du gouvernement (PAG) sous la conduite du Premier ministre Choguel Kokalla Maïga.
ACQUIS TECHNIQUES ET SOCIAUX- Dans le souci de donner un meilleur service de santé à la population, l’État a investi pour suivre des équipements de pointe en vue d’améliorer le plateau technique au niveau de lusieurs structures de santé, notamment les Centres hospitalo -universitaires (CHU) et autres hôpitaux, ainsi que les Centres de santé de référence (Csref). Les Centres de santé communautaire (Cscom) n’ont pas été oubliés puisqu’ils ont été également équipés. En outre, il y a eu la construction d’une banque de sang dans la Région de Mopti, ainsi que la réalisation d’un central d’oxygène au niveau de certains hôpitaux. Parmi les acquis, on peut citer, entre autres, l’acquisition d’appareils d’imagerie à résonance magnétique (IRM), de scanners et l’extension du service d’imagerie et d’endoscopie rigide et interventionnelle, l’acquisition de stimulateurs cardiaques (piles cardiaques), de moniteurs et de tables d’anesthésie.
Les plateaux techniques des établissements hospitaliers comme le Point G, Sominé Dolo de Mopti, Nianankoro Fomba de Ségou, l’hôpital de Dermatologie de Bamako, Pr Bocar Sidi Sall de Kati et Fousseyni Dao de Kayes ont tous été renforcés. En outre, il y a eu la construction du Csref de Farako à Ségou et la rénovation de 70 Cscom dans le District de Bamako et dans les capitales régionales. Sans compter la construction et l’équipement d’un laboratoire de sécurité biologique de niveau III, la mise à niveau du laboratoire de virologie, l’acquisition de 5 plateformes de PCR (Polymerase chain réaction) ou test rapide à temps au niveau de l ‘Institut national de santé publique (INSP).
Le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, a offert 3 unités de dialyse aux Csref des Communes IV, V et au Génie militaire dans le District de Bamako dans le cadre de ses œuvres sociales. L’opérationnalisation des services d’assistance médicale à la procréation (AMP) au niveau de l’Hôpital du Mali, la mise en place de la Banque des yeux au niveau de l’Institut d’ophtalmologie tropicale d’Afrique (IOTA), la digitalisation de la santé communautaire, l’ouverture d’un centre de dialyse à Kayes, la mise en place d’une subvention pour la lutte contre le VIH et le Sida, la tuberculose et le renforcement du système de santé font aussi partie des acquis dans la lutte contre la maladie et la surveillance épidémiologique.
Sur le plan social, on peut retenir le retour volontaire de plus de 785.725 déplacés internes, dont 62.078 au cours de l’année dernière, la mise en œuvre du projet d’enregistrement biométrique des déplacés internes, le financement de 25.652 Activités génératrices de revenus (AGR) au profit des personnes vulnérables, la réalisation de deux sites d’hébergement et de transit (village d’Espoir) pour les victimes de déplacements forcés à Gao et Ménaka d’une capacité d’accueil d’environ 500 personnes chacune.
A noter également l’assistance apportée en vivres et non vivres à 227.304 personnes sinistrées, notamment les victimes des inondations, la célébration de la 28ème édition du Mois de la solidarité et de lutte contre l’exclusion sur l’ensemble du territoire, le transfert monétaire effectué à 76.250 bénéficiaires pour un montant total de plus de 5,9 milliards de Fcfa.
DIFFICULTÉS ET PERSPECTIVES- La ministre en charge de la Santé a également exposé les difficultés et les perspectives de son département. Elle a mis l’accent sur l’insuffisance et la mobilité des ressources humaines de qualité, la problématique de la maintenance curative et préventive des équipements, la faible adhésion des travailleurs du monde agricole et du secteur informel aux régimes assurantiels et les perturbations dans l ‘offre des services à cause des grèves. Aussi, la mauvaise interprétation de certaines actions comme la gratuité de la césarienne. Selon elle, c’est l’acte qui est gratuit et non les produits.
Les perspectives de l’année sont la poursuite des réformes à travers la transformation des Csref en hôpitaux du district, l’opérationnalisation du régime d’Assurance maladie universelle, du registre social, la réalisation, l’adoption de la loi portant assistance et protection des personnes déplacées internes, l’adoption des textes relatifs à la mise en œuvre de la réforme du système de santé, la poursuite des rénovations et la modernisation des centres, le retour des services socio-sanitaires dans certaines localités de la Région de Kidal. Il est également prévu la réalisation des sites d’hébergement et de transit pour les victimes de déplacements forcés à Tombouctou et Mopti.
Amadou SOW