Invité la semaine dernière à prendre part dans l’émission « Mali Kura tassira », sur la chaîne nationale, l’Office de radio et télévision du Mali (ORTM), le traditherapeute de renommée mondiale, Elhadj Lassana Sidi Mouleikafou a fait savoir qu’il existe une complémentarité entre la médecine traditionnelle et celle moderne. Animée par le journaliste Cheick Oumar Sangaré, le thème central de l’émission s’intitulait : « Mali Kura : Contribution de la médecine traditionnelle à la santé ». « Cela passe par une professionnalisation du secteur » estime Lassana Sidi Mouleikafou »
Pour Elhadj Lassana Sidi Mouleikafou, la médecine traditionnelle et celle moderne se complètent. Et pour illustrer cette vérité, il a cité comme exemple, la Chine, l’Inde, le Japon et même la France. Dans la plupart des pharmacies de ces pays, les médicaments de ces deux médecines sont exposés souvent côte-à-côte.
Poursuivant, son analyse sur l’efficacité des médicaments traditionnels dans le traitement certaines maladies, le promoteur de la pharmacopée « Dagaba » dira que la médecine traditionnelle peut contribuer à la guérison des maladies comme : le paludisme, la maladie de l’hépatite etc. Quant aux maladies comme le diabète et la tension, on peut faire recours à elle pour les stabiliser. Aussi, la médecine traditionnelle intervient effectivement dans le traitement de plusieurs maladies. Mais, pour cela soit, il faudrait approcher ceux qui ont des connaissances approfondies de celle-ci.
Le désormais Trésor humain vivant (THV), qu’est Elhadj Lassana Sidi Mouleikafou s’est également réjoui de la place que les autorités actuelles du pays ont accordé à la médecine traditionnelle. Puisqu’elles reconnaissent sa place dans la santé nationale. Tout en se félicitant de cette nouvelle donne, le grand révolutionnaire de la médecine traditionnelle, qu’est Mouleikafou pense que la balle est désormais de leur camp, celui de leurs tradithérapeutes. « L’Etat a fait son boulot. Il nous revient, nous, les professionnels de la médecine traditionnelle de nous organiser pour donner raison à l’Etat » a-t-il déclaré.
Sur la question de savoir, qu’elle est l’état de cohabitation entre les deux médecines, Elhadj Lassana Sidi Mouleikafou dira que les deux vont ensemble. C’est une évolution qui se fait dans le seul intérêt de la santé de nos concitoyens.
Concernant les patients qui viennent solliciter l’expertise du promoteur de la pharmacopée « Dagaba », il les soumet d’abord à des analyses. S’il s’est avéré que le mal dont souffre le patient dépasse sa compétence, il le conduit chez un médecin ayant déjà fait ses preuves dans le traitement d’une telle maladie. Cela relève de la modestie, une qualité rare chez beaucoup de traditherapeutes.
Elhadj Lassana Sidi Mouleikafou n’est plus à présenter dans le domaine de la médecine traditionnelle. Par son travail grandement accompli, permettant de révolutionner aujourd’hui, la médecine traditionnelle, le promoteur de la pharmacopée « Dagaba » a retenu l’attention des autorités de la transition en cours. Ceux-ci, sans démagogie l’ont proclamé, Trésor humain vivant (THV) du Mali. Cela suppose que son savoir-faire est désormais mis au compte du pays.
Diakalia M Dembélé