Mali : 3,7% de la population souffrent du diabète, selon les études réalisées par la direction générale de la Santé et de l’Hygiène publique

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Dans le cadre du mois de santé et de la Protection sociale, le ministère de la Santé et du Développement social a organisé, le mercredi 30 novembre, une conférence de presse sur le diabète et l’hygiène de vie. C’était sous l’égide du Dr d’Abdoulaye Guindo, secrétaire général adjoint dudit département.

Le diabète, c’est hyperglycémie permanente dans le corps d’une personne. Au Mali, le taux de prévalence du diabète est de 3,7% de la population, selon les études réalisées par la direction générale de la santé et de l’hygiène publique en 2013 et 2019. Autrement dit, 740 000 des 20 millions de maliens sont atteints par la maladie. Ce sont ceux qui sont connus et diagnostiqués par les services de santé. Car la plupart des cas ne sont pas contrôlés et attendent des signes cliniques pour agir, a souligné Bah Traoré, médecin endocrinologue chef d’unité de pied diabétique à l’Hôpital du Mali.

Les facteurs de risque de la maladie sont nombreux. Selon le chef d’unité de pied diabétique à l’Hôpital du Mali, l’âge est le premier facteur de risque. « Quand l’âge atteint 45 ans, il faut faire la glycémie une fois par mois », a-t-il conseillé. Ensuite vient le sexe. Les femmes sont plus exposées au diabète que les hommes. « Parce que le diabète est hormonal. Toutes les hormones secrétées par le corps de l’être humain sont hyper glycémiennes alors que la dame est beaucoup plus hormonale que le sexe masculin », a expliqué l’endocrinologue. L’autre phénomène est lié à la grossesse qui un facteur à risque chez la femme.

Il a affirmé qu’avoir des parents diabétiques n’est pas un facteur à risque. D’après le Dr Traoré, les parents ne transmettent pas forcément la maladie mais exposent leurs progénitures. « Ils te donnent un élément capable de t’apporter le diabète. Cela ne veut pas dire que si je suis né d’une famille diabétique que je suis obligé de faire le diabète », -t-il commenté. La sédentarité et l’obésité, le surpoids, l’hypertension chronique, la mauvaise alimentation constituent les autres facteurs à risque. Le Dr Traoré a invité la population à se faire dépister.

Une prise en charge rapide

Les symptômes de la maladie se résument à la fatigue permanente, la polyurie (l’augmentation du volume urinaire) qui occasionne la perte d’eau et l’amaigrissement progressif de la personne. Le traitement et la prévention du diabète passent par l’hygiène de vie. Pour terminer, Dr Bah Traoré a invité la population à un changement de comportement et de mode de vie. « Le traitement et la prévention passent par l’hygiène de vie », a-t-il souligné.

Le diabète fait partie des maladies non-transmissibles. C’est-à-dire des pathologies sur la base desquelles il n’y a pas de germes, a rappelé pour sa part Dr Abdoulaye Koné, responsable du programme des maladies non-transmissibles à la direction générale de la santé et de l’hygiène publique. Elles sont au nombre de six qui sont : le diabète, l’hypertension, les maladies respiratoires chroniques, les cancers, les maladies mentales et l’épilepsie, et la drépanocytose.

Cette conférence de presse entre dans le cadre du mois de la santé et de la Protection sociale lancé le 21 novembre par le département de la Santé et du Développement social. Il est divisé en quatre semaines thématiques. La 2e semaine est consacrée aux maladies chroniques non-transmissibles.  L’objectif est de faire un mois d’information sur la Santé et la Protection sociale, a annoncé le secrétaire général du ministère de la Santé, Dr Abdoulaye Guindo. Pour terminer, il a invité la population à se rendre à l’hôpital dès l’apparition des premiers symptômes afin de faire une prise en charge rapide.

Abdrahamane SISSOKO/Maliweb.net

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