12 cas confirmés de dengue et zéro décès. L’information a été donnée le mardi 19 septembre au cours d’une conférence de presse organisée par le ministère de la Santé et du Développement social en partenariat avec le bureau de l’OMS au Mali. C’était sous l’égide du Dr Abdoulaye Guindo, secrétaire général du département de la Santé.
Le Mali connaît des cas de dengue depuis le début du mois de septembre. Sur 65 échantillons testés, 12 cas confirmés de dengue et zéro décès ont été enregistrés. Ces cas ont été répertoriés au niveau de deux régions (Koulikoro et Mopti) et le district de Bamako. Ils proviennent des communes II, IV, V et VI pour Bamako et du district de Kalaban-Coro pour Koulikoro. Le cas de Mopti est importé du Burkina Faso. La situation est toutefois sous contrôle, a assuré Allé Baba Dieng, coordinateur cluster santé au bureau de l’OMS au Mali, tout appelant la population au calme et à la sérénité.
La dingue est une maladie qui est due à un virus transmis par un moustique, a rappelé Dr Charles Dara, infectiologue à l’hôpital du Mali. Les manifestations cliniques de la maladie sont diverses. « Il y a beaucoup de formes asymptomatiques. Ce n’est pas parce qu’on est infecté par le virus de la dengue qu’on va tomber malade. Beaucoup vont faire leur maladie sans manifester de signes », a-t-il expliqué. Il y a aussi des cas symptomatiques qui peuvent être simples ou graves. Le cas simple est un tableau grippal, de fièvre, des douleurs musculaires etc. qui peuvent passer inaperçus sans nécessité une prise en charge ou une hospitalisation.
La forme sévère se manifeste par des douleurs, des céphalées. Un des signes particuliers de la dengue est la douleur à la mobilisation de l’œil. « Quand un proche vous dit en faisant le mouvement de mes yeux, j’ai très mal au niveau frontal et à la tête, il faut immédiatement alerter les services de santé », a insisté Dr Dara. Pour prévenir la maladie, il faut éviter de se faire piquer les moustiques en se couchant sous une moustiquaire imprégnée, a conseillé Dr Bacary Sayon Kéïta, infectiologue à l’institut national de la santé publique (INSP).
Depuis l’avènement des cas confirmés de la dengue au Burkina Faso, le Mali a décidé de renforcer la surveillance des fièvres hémorragiques sur l’ensemble du territoire national, a rappelé le secrétaire général du ministère de la Santé et du développement social, Dr Abdoulaye Guindo. Il faut rappeler que les derniers cas de dengue ont été enregistrées en 2020 avec deux cas dans les régions de Kayes (un cas) et Koulikoro (un cas).
Abdrahamane SISSOKO/maliweb.net