Ces chiffres ont été fournis par l’OMS et le département de la Santé et de l’Hygiène Publique au cours d’une journée de plaidoyer qu’ils ont organisée, vendredi dernier, au Centre International de Conférence de Bamako. Objectif : sensibiliser et informer les populations sur les conséquences et les méthodes de prévention de ces maladies, mais aussi amener les décideurs et les partenaires à s’impliquer davantage dans la croisade contre ces maladies tropicales négligées.
Notons que l’OMS a répertorié, depuis quelques années, 14 maladies dites tropicales et négligées (MTN). Parmi celles-ci, cinq maladies (le trachome, la filariose lymphatique, l’onchocercose, les schistosomiases et les vers intestinaux) touchent simultanément tous les pays à faible revenu. Plus de 50% de ces pays concernés par ces maladies, selon l’OMS, se trouvent en Afrique dont le Mali. Les mêmes études indiquent que les maladies tropicales négligées (MTN) sont liées à la pauvreté, aux mauvaises conditions d’hygiène et à l’absence de latrines. Ces maladies, selon les spécialistes, sont parfois fatales, mais bénéficient d’un intérêt limité de la part des partenaires, des décideurs et des responsables de la santé publique d’où, la connotation ‘’négligée’’ qui leur sont attribuée.
Il ressort des études de l’OMS que plus de 4,2 milliards de personnes sont menacées par les maladies tropicales négligées dans le monde et plus d’un milliard de personnes ont déjà bénéficié d’un traitement contre, au moins, une maladie tropicale négligée.
Quand au Mali, 17 millions de personnes sont à risque. De 2007 à nos jours, 46 millions de personnes ont bénéficié du traitement au Mali dont 12 millions de personnes en 2013, avec un taux de couverture thérapeutique de 80% et un taux de couverture géographique de 100%.
Les résultats des enquêtes de prévalence menées au Mali montrent que les maladies tropicales négligées sont répandues dans toutes les régions. Pour y faire face, le département de la santé avec l’appui des partenaires, a élaboré un plan intégré de lutte contre les MTN par chimiothérapie préventive considérée comme une stratégie, à la fois efficace, sûre, économique et à impact rapide.
Toutes les régions du Mali ont été couvertes par le premier plan (2007-2011) et un second plan (2012-2016) est en cours d’exécution pour faire face aux poches de résistance. Mais aussi répondre aux difficultés et contraintes qui ont pour noms : réticence de certaines personnes à la chimiothérapie à cause des rumeurs, insuffisance de la prise en charge des complications liées aux MTN, insuffisance dans la motivation des relais communautaires, irrégularité du traitement de masse, insuffisance de distributeurs de médicaments. S’y ajoute l’insuffisance des ressources humaines, matérielles et financière, etc.
Face à cette situation, les partenaires techniques et financiers (USAID, Helen Keller international, RTI international, Envision, Sightsavers, etc.) ont, à l’issue de la journée de plaidoyer, félicité le gouvernement du Mali pour les résultats satisfaisants obtenus et ont pris l’engagement de ne ménager leurs efforts pour l’appuyer dans la croisade contre les maladies tropicales négligées.
Abou Berthé
Mr le journaliste le Mali compte t il 17 millions d’habitants ?
Pauvre journaleux ! Aies au moins le BON SENS de citer dans ton"article" ( pour la majorité des lecteurs) ces Maladies Tropicales Négligées !
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