Pour contribuer à la sensibilisation et à la mobilisation de la population autour du problème du cancer du sein, l’Association de lutte contre les maladies cancéreuses (Almac) en collaboration avec le Cercle scientifique médical (CSM), a organisé une conférence-débats avec pour thèmes : « Le cancer du sein : défis du dépistage et prise en charge ».
La salle de conférence de l’Institut national de recherche en santé publique (INRSP) a servi de cadre à la conférence-débats sur le cancer du sein. L’un des conférenciers le Pr. Gangaly Diallo, chirurgien, a d’entrée de jeu souligné que le cancer affecte sans distinction d’âge et de sexe toutes les couches de notre société.
Au Mali, a poursuivi Dr. Mamadou Sidibé conseiller technique au ministère de la Santé, en 2005, le cancer a tué environ 8000 personnes dont plus de la moitié avaient moins de 70 ans. « La prévalence du cancer de façon générale est de 3,1 % avec une projection de 5,8 % en 2030 », précisera-t-il.
Chez la femme, si le cancer du col de l’utérus reste la première cause de cancer, il est suivi de celui du sein qui représente 15 % des cancers féminins.
Les conférenciers qui sont tous des spécialistes de la question ont, au cours de leurs exposés, abordé différents aspects du cancer du sein. La problématique du cancer du sein, les aspects psychosociologiques en passant par la place de la maladie au Mali, les difficultés de sa prise en charge ainsi que la justification du dépistage sont, entre autres aspects, auxquels les conférenciers ont apporté des explications détaillées.
Pour lutter contre la maladie, le département de la santé en partenariat avec l’Almac a entrepris plusieurs actions. Il s’agit de l’organisation de dépistage de masse du cancer du col et du sein, la réhabilitation du service d’hémato-oncologie du Point G, l’installation de mammographes dans plusieurs centres de santé.
Cependant, conseillent les conférenciers, il faut mettre l’accent sur la prévention car, ont-ils expliqué, elle permet de réduire de 40 % la prévalence des cancers féminins et un dépistage précoce, assurerait la prise en charge thérapeutique. Toutes choses susceptibles de rallonger la vie des malades atteints.
Le témoignage des malades fut un moment d’intenses émotions. Des témoignages qui illustrent, selon les organisateurs de la conférence, l’espoir que chacun de nous doit placer dans la lutte contre le fléau.
Amadou Waïgalo
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