Maladies des organes internes : “Mal traitée, la colopathie fonctionnelle devient mortelle”

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Touchant 60 % de la population mondiale, la colopathie fonctionnelle est la résultante d’une malformation congénitale du colon (du gros intestin). Diagnostiquée en retard ou mal traitée, la pathologie fait des ravages en laissant des séquelles invalidantes ou occasionnant la mort. Dans une rubrique animée par le tradi-thérapeute Lassana Sidy Mouleikafou, faisons découverte de cette pathologie.

Selon le constat de praticiens maliens, la colopathie fonctionnelle constitue un problème de santé publique touchant plus de la moitié de la population. Diagnostiquée en retard ou mal traitée, elle peut engendrer des problèmes neurologiques, des problèmes de reins, de foie, des troubles ou de l’impuissance sexuelle, des infections cancérisées…

Qu’est-ce qui provoque la colopathie ?
Selon le spécialiste malien de la médecine traditionnelle, L. S. Mouleikafou, la colopathie est une maladie des personnes dont le colon dépasse 7 m de long ou de colon anormalement plus gros. S’apparentant à ceux de l’hémorroïde, les symptômes de la pathologie sont nombreux et variés.
Mais elle se manifeste dans la plupart des cas par la constipation chronique qui se manifeste elle aussi par l’irrégularité de la fréquence des selles, le ballonnement, l’échappement de gaz par voie anale et buccale. La complexité de la maladie donne souvent l’impression à de nombreuses personnes qu’elle est incurable. Outre le profane, des spécialistes, rapporte Mouleikafou, pensent à tort que la colopathie fonctionnelle est une pathologie à vie ou mortelle.
Inexact, rétorque le tradi-thérapeute, qui assure pouvoir traiter la pathologie sans passer par une opération chirurgicale, ou par le lavage du colon, qui sont des procédés à risque.

Comment détecter la colopathie fonctionnelle ?
Selon L. S. Mouleikafou, la colopathie fonctionnelle n’est pas facile à détecter par les seuls symptômes apparents tels le ballonnement, la constipation et autres.
Aux cabinets du spécialiste de la médecine traditionnelle, la pathologie est détectée par des analyses radiographiques et de l’échographie et même à travers des analyses sanguines. N’importe quel médecin ne peut pas diagnostiquer cette maladie. Le spécialiste indiqué est le gastrologue.

Traitement par des plantes naturelles
Selon L. S. Mouleikafou, la colopathie fonctionnelle se traite par des procédés alimentaires et avec des traitements indolores. Ce procédé est simple, peu coûteux et sûr. Il s’agit là d’une méthode qui tranche avec le mode de traitement chirurgical consistant à raccourcir le colon par son sectionnement. En plus des risques, ce procédé, tout comme le lavage du colon est l’apanage des seules personnes nanties. Appelée “opération de débouchement” cette opération se faisait hors du pays à des coûts hors de la portée du citoyen moyen.
Au cabinet de soins de l’Apropham, la colopathie fonctionnelle est traitée par des plantes sous formes de gélules, des sirops.

Ce qu’il faut éviter !
Pour lui, il faut surtout éviter de tenter de traiter cette maladie par des laxatifs trop forts provoquant des diarrhées.
Le traitement de toute pathologie par la provocation de la diarrhée comprend des risques. Le premier risque est la détérioration de la glaire (une membrane recouvrant l’intérieur de l’intestin et facilitant l’écoulement des substances nutritives et l’évacuation des selles). La détérioration de cette membrane visqueuse rend fragile le colon et le prédispose à des infections cancérisés.
“Il faut également éviter de faire boire au malade de la colopathie fonctionnelle des potions acides et amères qui jouent toutes sur le foie ou sur d’autres organes internes”, prévient le spécialiste en médecine traditionnelle.

Conséquences de la colopathie fonctionnelle
La colopathie n’est pas non plus une maladie liée au sexe. Si hommes et femmes peuvent contracter la maladie de la même façon, les premiers peuvent mieux la supporter que les secondes. De même, ses séquelles sont plus dramatiques chez les personnes de sexe féminin que sur les hommes.
Une femme enceinte constamment constipée peut développer des problèmes hormonaux.
Chez l’homme, la colopathie fonctionnelle peut engendrer l’impuissance sexuelle, des problèmes de nerfs. Mais avant une mauvaise haleine, des douleurs dorsales, une démangeaison de l’entrecuisse, de commissures blanches de lèvres, apparaissent comme des symptômes. Chez les femmes, les séquelles peuvent jouer sur le fœtus avec des risques de malformation congénitale chez le futur bébé.

Message aux patients et aux autres tradi-thérapeutes
Selon L. S. Mouleikafou, il faut éviter l’automédication dans le traitement de la colopathie fonctionnelle. Déboussolés, certains vont jusqu’à se traiter avec des produits de l’hydrocarbure (essence, gazole…) ce qui n’est pas loin d’un suicide.
Pour Mouleikafou, les praticiens doivent cesser de faire croire aux patients qu’ils ont des saletés dans le ventre qu’ils doivent évacuer. “Le ventre ne contient pas d’impuretés comme on le fait croire”, assure-t-il. En faisant croire cette thèse, certains malades vont s’adonner à des laxatifs pouvant détruire des organes de défense ou provoquer d’autres maladies. Le seul reflexe qui vaille, c’est de se rendre aussitôt aux centres de santé en cas de constats des symptômes comme la constipation, le ballonnement, la démangeaison de l’entrecuisse, les douleurs dorsales…
« Les traitements sont disponibles dans les centres de l’Apropham. Ils sont indolores, adaptés et peu coûteux. Ce sont des plantes efficaces », annoncent Mouleikafou.
Youssouf Coulibaly

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8 COMMENTAIRES

  1. Traitement
    Le traitement des colopathies est difficile. Il repose sur :

    Une bonne hygiène de vie ;
    La psychothérapie ;
    L’association de médicaments antispasmodiques musculotropes et d’anxiolytiques est possible ;
    En cas de constipation ou de fausse diarrhée : laxatifs non irritants en alternant huile de paraffine mucilages et laxatifs osmotiques ;
    En cas de diarrhée motrice : traitement de la dystonie neurovégétative, lopéramide ;
    En cas de diarrhée de fermentation : diminution des féculents et de l’amidon, enzymes digestifs…
    En cas de diarrhée de putréfaction : suppression des abats, du gibier, de la charcuterie, des viandes et des poissons fumés…
    En cas de douleurs et de ballonnements : pansements coliques à base d’argile…
    Cures thermales : Chatel-Guyon, Plombières…

    Donc , mon frère consulte un médecin!

  2. Ne pas confondre avec…
    Avant de poser le diagnostic de colopathie fonctionnelle, le médecin doit savoir éliminer :

    Une colite inflammatoire, des diverticules, des polypes ;
    Un cancer recto-colique ;
    Une parasitose ;
    Une intolérance aux dissacharides ;
    Une maladie coeliaque ;
    Une maladie de Crohn ;
    Une tumeur villeuse hypersécrétante…
    La présence de sang et de pus dans les selles est toujours pathologique. Le lavement baryté peut évoquer une lésion organique. Les biopsies coliques pratiquées sous endoscopie (coloscopie sous neuroleptanalgésie) peuvent être utiles.

  3. Les troubles métaboliques sont l’hypokaliémie (baisse du potassium sanguin) responsable d’asthénie musculaire, de crampes, de majoration de la constipation, de signes cardiaques électriques (ECG) et parfois de troubles rénaux. Une alcalose métabolique avec hypocalcémie et hypochlorémie est habituelle (tétanie).

    Le traitement repose sur l’arrêt de la prise des laxatifs et la rééquilibration hydro-électrolytique. Le traitement de la constipation est bien entendu entrepris en même temps. Un soutien psychologique est souvent nécessaire.

    Les colopathies avec fausse diarrhée : les selles sont molles ou liquides, émises une ou plusieurs fois par jour. En réalité elles sont dues à une hypersécrétion muqueuse réactionnelle qui entraîne une fragmentation et une redissolution des selles primitivement dures. La notion d’une longue période de constipation précédant la diarrhée, la découverte de fragments durs dans les selles, l’examen des selles permettent le diagnostic. Ces fausses diarrhées sont des constipations mal tolérées par le colon.

    Les colopathies fonctionnelles avec diarrhée
    Elles réalisent une accélération du transit colique avec diminution de la réabsorption de l’eau et une hypersécrétion réactionnelle. On aboutit ainsi à l’émission trop fréquente de selles trop abondantes pâteuses ou liquides. Seul l’examen coprologique (examen des selles) permet d’affirmer la diarrhée.

    On distingue :

    Les diarrhées motrices pures, souvent intermittentes, déclenchées par le froid, les boissons glacées, mais aussi les émotions (avant de passer un examen par exemple). La diarrhée est violente mais dure moins de 24 heures. Parfois, la diarrhée est plus continue mais très bien supportée, évoluant par périodes plus ou moins longues, aggravée par les conflits et le surmenage.
    Les diarrhées de fermentation avec selles molles, grumeleuses, acides, d’odeur aigrelette, source de brûlures anales.
    Les diarrhées de putréfaction avec selles homogènes, nauséabondes et alcalines. Il existe une grande quantité d’ammoniac dans les selles. Les putréfactions peuvent s’observer dans les colites segmentaires et les tumeurs.

  4. Cette colopathie spasmodique (colon irritable ) est douloureuse surtout au niveau du colon gauche qui est palpable et sensible (cordon colique). Paradoxalement, le patient consulte souvent pour une diarrhée. En réalité, il s’agit d’une fausse diarrhée due à l’abondance du mucus dans les selles. Le lavement baryté est de réalisation difficile chez ces patients.

    L’évolution est particulière avec des poussées de constipation et de douleurs coliques contemporaines de stress socio-professionnels ou familiaux. Le principal risque est l’abus des laxatifs irritants.

    La maladie des laxatifs résulte de l’emploi de laxatifs irritants au long cours. Elle associe des troubles psychologiques, des désordres digestifs et des troubles métaboliques. Les laxatifs en cause sont très nombreux (bourdaine, séné, phénolphtaléine, etc…).
    Le terrain psychologique des patients est assez stéréotypé. Il s’agit souvent d’une femme souffrant de constipation fonctionnelle, angoissée par son transit intestinal et dépendante de la prise de laxatifs qu’il est parfois difficile de retrouver à l’interrogatoire, la malade ne les mentionnant pas ou niant même leur absorption.

    Les troubles digestifs sont d’importance variable : constipation devenant douloureuse, ballonnement abdominal, augmentation consécutive des doses de laxatifs. Les selles deviennent ensuite poisseuses, liquides réalisant une fausse diarrhée. Puis se trouve réalisée une inflammation du colon et de l’intestin grêle (iléocolite) avec fausse diarrhée provoquant des troubles métaboliques importants. Le lavement baryté montre en général des images typiques. La rectosigmoïdoscopie est parfois utile.

  5. Une lenteur de digestion ;
    Une satiété précoce ;
    Une asthénie physique et intellectuelle ;
    Des troubles vasomoteurs cutanés, des palpitations, des céphalées etc….
    La consultation
    Le médecin trouve une douleur au niveau de la fosse iliaque gauche et une sensibilité au niveau des plexus nerveux péri-artériels (fourche iliaque). La langue est saburrale (“chargée”).

    Le toucher rectal (TR) vérifie que l’ampoule rectale est vide et recherche une tumeur à titre systématique.

    Le médecin doit éliminer une colique hépatique, et des douleurs d’origine gynécologique ou cardiaque.

    Examens et analyses complémentaires
    Ils seront surtout pratiqués pour éliminer un trouble organique. Ils peuvent associer :

    Une recherche de sang dans les selles, éventuellement une coproculture et un examen parasitologique des selles ;
    Une rectosigmoïdoscopie et la coloscopie ;
    Unexamen radiologique avec lavement baryté.
    Les colopathies fonctionnelles avec constipation
    Les gastro-entérologues distinguent plusieurs sortes de constipation chez les malades colopathes :

    La constipation d’évacuation (dyschésie) s’observe surtout chez le patient âgé. Elle est due à la perte du réflexe exonérateur : le rectum est plein de matières fécales mais le patient ne ressent pas le besoin d’aller à la selle. Le toucher rectal trouve une ampoule rectale pleine de matières fécales. Un fécalome est souvent découvert dont l’extraction s’impose ;
    La constipation atonique est due à une diminution de la motricité et de la tonicité du colon. Elle se voit surtout chez le vieillard. Les images au lavement baryté sont typiques ;
    La constipation spasmodique s’observe chez des sujets très anxieux, hyperémotifs. D’autres troubles fonctionnels sont associés : céphalées, palpitations, dyspepsie etc.

  6. CLes colopathies fonctionnelles

    Qu’est-ce que c’est ?
    C’est une affection fréquente qui se manifeste par la survenue chronique de symptômes digestifs, comme des douleurs abdominales, des ballonnements, une diarrhée ou une constipation, sans que l’intestin ne présente aucune lésion visible. En d’autres termes, le tube digestif est normal anatomiquement, c’est son fonctionnement qui est pathologique. On parle également de colon irritable ou de trouble fonctionnel de l’intestin.

    La colopathie fonctionnelle n’est pas un facteur de risque du cancer du côlon.

    Les signes de la maladie
    La maladie commence en général entre 30 et 50 ans et touche plus de femmes que d’hommes. Elle peut se manifester par :

    Des douleurs abdominales chroniques, variables dans le temps et leur localisation, améliorées en période de repos (physique et psychique) et s’aggravant lors des périodes de surmenage et de soucis ;
    Des ballonnements ;
    Une constipation ou une diarrhée ;
    Une anorexie, des nausées…

  7. je suis atteint de cette maladie , quelqu’un pourra m aider a trouver les cordonnés de DOCTEUR TRADIterapeute LASSANA SIDY Mouleikafou ?
    merci ça serai tres gentil voici mon e mail : demboub@yahoo.fr

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