Un atelier s’est tenu du mardi 05 au jeudi 07 août 2014 dans la salle de conférence du Centre National d’Appui à la Maladie (CNAM). Cet atelier se tient dans un contexte marqué par la propagation de la maladie à virus Ebola dans la sous-région. Plus précisément en Guinée, la Sierra-Leone, le Libéria. Pour le moment notre pays est épargné. C’est pourquoi, le ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique à travers ses services techniques est à pieds d’œuvre.
Cet atelier rentrait dans le cadre du volet communication pour le changement de comportement des communautés et des prestataires face à la menace de l’épidémie de la maladie à virus Ebola qui existe depuis le début de l’année 2014 en République de Guinée et s’est étendue à d’autres pays Ouest africains. Il a avait pour objectif général de contribuer à la prévention de la propagation de la fièvre Ebola au Mali.
Présentation sur la maladie à virus Ebola ; identification des problèmes de comportements, de communication sur la maladie à virus Ebola ; détermination de l’audience cible tels sont quelques sujets débattus par les participants. Ils ont également fait un rappel sur les directives pour l’élaboration des messages.
Selon le représentant du ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique, le docteur Sylla, au début des travaux, bien que notre pays n’ait pas enregistré de cas pour le moment, nous devons être prudents. Le Mali fait frontière avec la Guinée l’un des principaux pays concernés par la maladie. A partir du moment où il n’y a pas de vaccin, la seule arme qu’on dispose est la sensibilisation. D’où pour lui la présente rencontre pour élaborer des messages à l’endroit des populations.
Pour la représente de l’UNICEF à la cérémonie d’ouverture, Traoré Mariam Sidibé, l’un des objectifs de l’atelier est de savoir quelles sont les mesures qui doivent être prises en matière de communication pour éviter la propagation de la maladie à virus Ebola. Selon elle, le virus a été découvert il y a plusieurs années. L’Afrique de l’Ouest était à l’abri. Mais en 2014, la Guinée a été contaminée. Face à la menace seule la prévention peut porter fruit. Donc qui parle de prévention parle de communication pour aider les populations.
Pour sa part, le directeur général du CNIECS, le docteur Souleymane Haïdara a qualifié le contexte de très grave. La maladie, a-t-il dit, est hors de nos frontières mais très proche. Elle a commencé, il y a de cela plusieurs années, en Afrique Centrale. En 2014, elle est venue en Guinée d’abord par le Sud. Ensuite, elle est redescendue au Nord plus précisément à Siguiri à 100 km du Mali. Avec la Guinée, a-t-il poursuivi, le Mali partage les mêmes modes de vie, les mêmes modes de rassemblements, les mêmes traditions, la même culture. Or ces différents domaines de la vie des populations sont des sources de propagation de la maladie. Selon lui, il n’y a pas de frontière entre le Mali et la Guinée. C’est virtuel. Selon le DG, la maladie n’a pas de traitement spécifique. Elle n’a pas de vaccin. Une autre difficulté, selon le DG est que la maladie à virus Ebola se cache dans une dizaine de maladie présente chez nos
populations (paludisme, fièvre typhoïde etc…) d’où la complexité. Cet atelier, a-t-il signalé est le début d’un processus qui va continuer. Il a enfin lancé un appel aux uns et autres de fédérer les efforts pour faire face à la menace.
O.S, stagiaire