Mis en place depuis plus d’une dizaine d’années, le Comité de gestion du centre de santé de Dianguinébougou, en commune I du district de Bamako a brillé par la mauvaise gestion des ressources du centre. Dans l’optique d’insuffler un sang nouveau, la population a demandé, à plusieurs reprises aux membres du comité de gestion et à la structure de tutelle de procéder au renouvellement du bureau. Ne l’entendant pas de cette oreille, ils usent de tous les moyens pour s’accrocher. La position de la structure de tutelle, l’ASACOBA, qui est de veiller à la bonne gestion et au bon fonctionnement du centre, reste floue. Mieux, elle semble encourager les membres du comité de gestion dans leur refus de procéder aux reformes demandées par la population. L’ASACOBA est-elle en complicité avec les membres du comité de gestion ? Cette situation boiteuse de l’ASACODIAN bénéficie-t-elle à l’ASACOBA ? Pourquoi, malgré l’illégalité du comité de gestion, il est soutenu par l’ASACOBA ?
Le centre de santé communautaire de Dianguinébougou, l’un des secteurs les plus peuplés de Banconi a été créé vers 2000 en vue de rendre facile l’accès des premiers soins au bénéfice de la population. Pour la bonne gestion des ressources du centre et son bon fonctionnement, un comité de gestion composé de Ouénégué Diarra, Badian Diallo, Seydou Coulibaly et Mamourou Diallo (président), a été mis en place. Conformément aux statuts et Règlement Intérieur, le mandat de ce comité de gestion était de trois ans renouvelable. Contre toute attente, le bureau fera dix ans, sans être renouvelé. Pis, le bureau a brillé par la gestion calamiteuse des ressources du centre, ce qui fait que le centre de santé de Dianguinébougou est au stade embryonnaire et n’a enregistré aucun progrès. Le centre est en location dans des bureaux très exigus, une salle d’accouchement inadaptée. Le stock de médicaments est le plus souvent acheté avec les vendeurs dans le grand marché. Ce qui fait que les traitements sont inefficaces et les médicaments périmés. Depuis plus de dix ans, le comité n’a organisé aucune Assemblée générale d’informations et aucun inventaire n’a été réalisé.
Quant au personnel, il n’a pas non plus de salaire fixe. Malgré la nécessité de reformes, les membres du comité de gestion s’ y accrochent comme si c’était leur propriété privée.
Mécontentente de cette mauvaise gestion et soucieuse du développement du centre, la population de la localité va adresser une correspondance à Madame le maire de la commune I avec ampliations à la FEASCOM, FENASCOM, CAM, Centre de Santé de référence de Korofina, au chef du quartier de Banconi et au développement social, pour demander le renouvellement du bureau. Mais, les membres du Comité de gestion font la sourde oreille et de report en report, la date du renouvellement est repoussée aux calendes grecques.
Acculés, ils vont fixer la date du 30 Avril pour le renouvellement du bureau. A cette date encore la tutelle, à travers Issa Traoré, fera la volte face. Au lieu du renouvellement, Issa Traoré, qui soutient les membres du comité en place et tenant un langage de bois, fera savoir qu’il va les appeler pour les informer du renouvellement du bureau. Cette volte face de Issa, président de la ….ne reflète t-elle pas une complicité de sa part ?
Vraisemblablement les jeunes du secteur, déterminés à évincer le comité de gestion, sont loin de voir le bout du tunnel, surtout face à des individus qui semblent faire du centre leur vache laitière.
Moussa Diarra