La société civile malienne, à travers l’Organisation malienne d’aide à l’enfance du Sahel (Omaes), a lancé vendredi dernier, à l’Hôtel Radisson Blu, le programme de Scalling up Nutrition (SUN). La cérémonie était présidée par le secrétaire général du ministère de la Santé et l’Hygiène publique, Pr. Ousmane Doumbia, accompagné par le secrétaire général de l’Omaes, Boureima Allaye Touré, le représentant de l’OMS, Dr. Ibrahim Socé Fall, la représentante du Pam, Sally Haydock.
Le programme SUN (renforcement de la nutrition) de la société civile malienne à travers l’Omaes, son point focal, a été lancé le vendredi dernier pour lutter contre la malnutrition au Mali, d’où le thème de l’atelier “Mobiliser la société civile pour le renforcement de la nutrition au Mali”. L’objectif de cet atelier était d’assurer une forte communication et mobilisation pour faire connaître le projet SUN par le peuple malien et de réaliser une session technique pour faire le point des activités réalisées en 2013 et la validation des activités de 2014.
Compte tenu des conséquences dévastatrices de la malnutrition sur le développement, le mouvement SUN s’engage, à travers les 45 pays membres dont le Mali, à contribuer à la réduction significative et durable de la sous-nutrition et à améliorer la santé et la prospérité des générations futures ; sécuriser et maintenir la nutrition comme une priorité dans l’aide au développement. Le budget alloué pour l’atteinte de ces objectifs s’élève à 183 260 000 F CFA
Le projet SUN servira de levier pour une meilleure prise en compte de la nutrition à l’échelle nationale. “La lutte contre la malnutrition à l’échelle nationale est un investissement intelligent… Elle permet d’augmenter le produit intérieur brut, d’élever le niveau d’instruction d’au moins un an, d’augmenter les salaires, de réduire la pauvreté…”, a admis le secrétaire général de l’Omaes, Boureima Allaye Touré.
Le Pr. Ousmane Doumbia, le secrétaire général du ministère de la Santé et l’Hygiène publique, a saisi l’occasion pour remercier les partenaires techniques et financiers pour leur accompagnement tout au long du processus d’élaboration de la politique de nutrition et son plan action multisectoriel. Aussi a-t-il encouragé l’engagement de la société civile aux côtés du gouvernement pour promouvoir la bonne nutrition au Mali.
A en croire la représentante du Programme alimentaire mondial au Mali, Sally Haydock, la malnutrition reste un défi majeur pour les familles maliennes, car plus d’1/3 des enfants soufrent d’un retard de croissance et 12 % sont émaciés. Pour combattre ce fléau, elle trouve que la contribution de la société civile est fondamentale. “… La contribution de la société est fondamentale pour assurer la réussite d’une approche multisectorielle de lutte contre la malnutrition”, précisera-t-elle.
Youssouf Coulibaly
