L’hôtel Radisson Collection a servi de cadre, le vendredi 18 février 2022, au lancement du projet «Lutte intégrée contre la Mmlnutrition chronique au Mali ». La cérémonie était présidée par la représentante du ministre de la Santé et du Développement social, Dr Youma Sall et le Directeur pays de l’ONG, “’Action contre la Faim” Fanzan Kambiré
La représentante du ministre de la Santé et du Développement Social, Dr Youma Sall a rappelé que la malnutrition a un enjeu majeur au Mali. Elle estime qu’elle contribue à plus de 1/3 de décès, limitant considérablement le développement des enfants. Elle ajoutera que ce projet vise à améliorer, au Mali, le statut nutritionnel des enfants de moins de 5 ans et des femmes enceintes et allaitantes dans les régions de Kayes, Kita et Sikasso. Et d’ajouter qu’il agira sur trois causes de la malnutrition chronique sur une durée de 5 ans.
Il s’agit, précise-t-elle, de l’accès à des soins adéquats, à un environnement salubre et à une alimentation adaptée. Selon la spécialiste du ministère de la Santé, ces trois phénomènes sont grandement influencés par les inégalités du genre. Avant de soutenir que ce projet renforce l’accès et le contrôle des femmes et des adolescentes aux resources sociales et économiques, notamment l’accès au service financier à travers l’appui aux initiatives endogens d’épargne et de crédits.
Abondant dans le même sens, le Directeur pays de “Action contre la Faim», Fanzan Kambiré, a déclaré que l’objectif de son organisation est d’éliminer la faim dans le monde en agissant à la fois sur la sécurité alimentaire, l’eau, l’hygiène et l’assainissement. Et de déplorer que le Mali “continue de faire face à une situation nutritionnelle préoccupante” avec des taux de malnutrition alarmants. Il a précisé que 1/10 des Maliens souffre de la malnutrition aiguë et 25% des enfants de moins de 5 ans sont atteints de malnutrition chronique, selon l’enquête smart 2021.
En outre, il ajoutera aussi que l’un des obstacles les plus tenaces au développement équitable et inclusif d’un pays, est la malnutrition chronique. «En effet, celle-ci représente au Mali, un coût estimé à 4% du produit intérieur brut. Elle entre en jeu dans plus du tiers des décès infanto-juvénils. Le coût du projet s’élève à 6,2 milliards de FCFA pour une période de 5 ans » a-t-il conclu.
Abréhima GNISSAMA
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