La Minusma a organisé les 9 et 10 septembre derniers une session de formation au profit du personnel sanitaire de la Mission ainsi que des agences, fonds et programmes des Nations unies présents au Mali.
Il s’agissait, pour l’organisation onusienne, de mettre en place des techniques de distribution d’information et de prévention, mais également de préparer ces équipes à la prise en charge d’éventuels cas confirmés au Mali. Cette cérémonie était présidée par Dr. Jean-Gaël Ruyffelaere, médecin-chef de la Minusma.
Avec 4800 cas suspects, probables et confirmés de fièvre hémorragique à virus Ebola recensés en Afrique de l’Ouest, on dénombre plus 2400 décès. Face à cette situation des plus préoccupantes, le Système des Nations unies, à travers l’OMS au Mali d’une part et la Minusma d’autre part, apporte un soutien au gouvernement malien.
Avec un plan de contingence régional élaboré suite à la réunion d’Accra au Ghana en juillet dernier, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a permis la facilitation de la mise en place d’une stratégie nationale de prévention et de lutte contre l’épidémie. La présente formation a été dispensée par une équipe de spécialistes de l’Ecole de santé publique de l’Université John Hopkins de Baltimore (US).
“Nous avons invité ces spécialistes pour former les médecins de la Mission mais nous l’avons également ouverte à nos amis maliens. C’est une session de formation dans le respect du mandat de la Minusma. Son objectif est de permettre aux participants de se tenir informés des derniers développements en matière de prévention et de traitement du virus Ebola qui sévit dans la sous-région. Nous faisons face à une pandémie sans précédent au niveau mondial, et il nous faut nous préparer à y faire face, puisque le risque de propagation reste très élevé, bien qu’il n’y ait pas de cas d’Ebola au Mali”, a indiqué Dr. Jean-Gaël Ruyffelaere, médecin-chef de la Minusma.
Les échanges avec les spécialistes américains se sont surtout portés sur les précautions et mesures à prendre au contact des malades afin d’éviter toute contamination. Les techniques de retrait des masques et des gants, qui sont les phases les plus propices et les plus risquées de contamination ont été également évoquées.
Centre d’isolement
Par ailleurs et pour compléter le dispositif de la Minusma face au virus Ebola, la création d’un centre d’isolement d’éventuels malades au sein du personnel de la Mission a été mis en place.
Ce centre représentera une aide indirecte pour les hôpitaux maliens qui va probablement en cas d’épidémie abrité les personnels affectés de la Minusma dans l’objectif de soulager l’Etat malien a expliqué Dr. Ruyffelaere.
Ousmane Daou avec
Olivier Salgado (Minusma)