Le Secrétaire exécutif du Haut conseil national de lutte contre le Sida (Se-Hcnls), Malick Sène, et le Secrétariat Permanent du Conseil national de lutte contre les IST et le Vih/Sida du Burkina Faso, Didier Bakouan, ont coprésidé le 26 Août 2014, à l’Hôtel Salam de Bamako, les travaux de l’atelier d’échange d’expériences inter-pays (Mali-Burkina Faso). Le but est d’avoir une harmonisation des stratégies de lutte contre le Vih et le Sida dans l’espace Uemoa, afin d’obtenir une meilleure réponse Ouest africaine du fléau. L’atelier s’est tenu en marge de la visite du secrétariat permanent du conseil national de lutte contre les Ist et le Vih/Sida au Mali qui s’étend du 24 au 31 Août 2014. Le Se-Hclns, Malick Sène, a rappelé la nécessité de l’union sacrée des uns et des autres pour vaincre le Vih/Sida. «Comme on le dit, aucun pays seul ne peut réussir la lutte contre le Vih/Sida. Car nous échangeons beaucoup à travers toutes les frontières que nous avons avec les autres pays. C’est pour cette raison, il est nécessaire de coordonner la lutte transfrontalière contre le Vih/Sida. C’est ce qui nous amène à nouer des bons rapports avec les pays qui nous entourent. Je salue la délégation du Burkina Faso venue à ce partage d’expériences, de même que les représentants des services publics, privés, l’association des personnes vivantes avec le Viha/Sida», a déclaré Malick Sène. Pour terminer son intervention, Malick Sène a invité l’Etat à imiter le Burkina Faso en investissant beaucoup plus dans la lutte. Selon lui, le Burkina dépasse de loin le Mali en termes de financement dans la lutte contre le Sida. «L’Etat donne au Se Hcnls 2,5 milliards pour la lutte. Au Burkina, c’est 9 milliards de FCFA». A son tour, Didier Bakouan, souligne que son équipe est venue voir, connaitre un peu ce qui se passe au Mali. Car, a-t-il dit, de nos échanges bilatéraux, nous avons appris beaucoup de choses avec le Mali dans la lutte contre cette pandémie. «Nous venons donc avec un double objectif. D’une part, on veut renforcer la coopération régionale à l’intérieur d’un cadre restreint qu’est celui de l’Uemoa, élargi à la Mauritanie. Et comme nous-mêmes avons promis la libre circulation des hommes et des biens, il est évident que nous devons nous engager à donner l’accès aux soins à toute personne qui se trouve dans notre espace avec les mêmes respects et la même qualité qu’il aurait dû avoir s’il était dans son pays. Le deuxième axe de notre visite au Mali, c’est pour comprendre ce que vous faites. Car il y a trop de similitudes entre nos deux pays. On a presque les mêmes taux de prévalence (1% au Burkina, 1,1% au Mali), mêmes populations et autres. En principe, ce qui a marché au Burkina pourrait marcher au Mali et vice versa. Bref, nous sommes venus voir ce que vous faites au niveau du secteur public, du secteur privé, de la communauté dans le domaine de la lutte contre le Vih/Sida», a indiqué Didier Bakouan.
Hadama B. Fofana
