Lutte contre le VIH/SIDA : L’épouse du président de la République lance le PNETMEV

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La première Dame du Mali, Mme Kéita Aminata Maïga, s’engage pour une génération malienne sans Sida. Comme annoncé à Malabo lors de la 13e assemblée générale extraordinaire de l’Organisation des premières Dames d’Afrique contre le VIH/Sida (OPDAS), Kéita Aminata Maïga a lancé ce mardi 15 juillet 2014 le Plan national d’élimination de la transmission mère-enfant du VIH.

Ce plan qui devra aider le Mali dans sa détermination à éliminer la transmission mère-enfant du VIH qui est la principale cause d’infection à VIH chez l’enfant. Raison pour laquelle le Mali, à travers le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, a fait de la lutte contre le fléau une priorité de l’action gouvernementale.

Il vise, entre autres, à garantir l’accès aux antirétroviraux (ARV) pour les femmes enceintes séropositives, réduire la transmission de l’infection à VIH de la mère à l’enfant de 16 % à 4 % d’ici fin 2019 et réduire d’au moins 50 % les décès maternels et infantiles liées au VIH/Sida d’ici fin 2019.

La prévention de la transmission mère-enfant du VIH est une grande priorité, car un enfant né d’une mère séropositive sans intervention PTME (prévention de la transmission mère-enfant) a 30 % de risque d’être séropositif tandis qu’avec la prévention, le risque n’est que de 3 %.

D’où la nécessité de mettre en place un plan efficace pour éliminer la chaîne de transmission.
Le succès de cette campagne dépend largement de l’implication totale des plus hautes autorités de notre pays. Aussi, la première Dame a-t-elle sien ce combat en réaffirmant son engagement total à se battre pour l’élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant.

La cérémonie de lancement qui a eu lieu au Radisson Blu Hotel de Bamako a été l’occasion pour le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique Ousmane Koné et pour le secrétaire exécutif du Haut conseil national de lutte contre le Sida, Malick Sène, de dresser le bilan de la santé de la mère et de l’enfant au Mali, notamment des séropositifs. Cette dernière couche enregistre le taux de mortalité le plus élevé dans notre pays.

Le Plan qui vient d’être lancé par l’épouse du président de la République devra contribuer efficacement à réduire cet état de fait.

Dans son intervention, Kéita Aminata Maïga a préconisé de mettre l’accent sur les acquis pour relever les défis. “Nous devons éliminer la transmission du VIH de la mère à l’enfant au Mali, nous devons faire en sorte que plus aucun enfant ne naisse séropositif au Mali. Le Plan d’élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant que j’ai l’agréable devoir de lancer ce matin est bâti sur les acquis, les leçons apprises et les expériences passées. Il tire sa légitimité de notre déclaration de politique nationale de lutte contre le Sida et se fixe comme objectif “Une génération sans Sida”.

Ndèye Sissoko

Présidence

 

 

ORGANISATION OUEST-AFRICAINE DE LA SANTE

Un instrument proactif d’intégration régionale en matière de santé

 

Chaque année, l’Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS) commémore le 9 juillet, date de sa création. Cette année, à l’occasion de la 27e édition de cette journée, le directeur général de l’OOAS, Dr. Xavier Crespin, comme à l’accoutumée, a délivré un message riche en conseils et en enseignements. Sous le signe de la Couverture sanitaire universelle (CSU), enjeux, défis et opportunités, la journée de l’OOAS a été l’occasion, pour son DG, de faire un aperçu des réalisations et des objectifs de son Organisation.  L’intégralité du message de Dr. Crespin.

 

“A l’instar des années précédentes, c’est avec honneur que je m’acquitte de ce devoir de m’adresser à vous ce jour 9 juillet 2014, à l’occasion de la 27e journée commémorative de la création de l’Organisation ouest-africaine de la santé.

Le souvenir au mois de juillet de chaque année, de la décision qui a consacré la naissance de notre institution constitue pour nous une reconnaissance des avantages de la vision proactive des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cédéao qui, convaincus des effets bénéfiques de la mise en commun des efforts dans notre communauté, ont adopté le protocole portant création de l’Organisation ouest-africaine de la santé.

La mission principale de l’OOAS est d’offrir le niveau le plus élevé en matière de prestation de soins de santé aux populations de la sous région sur la base de l’harmonisation des politiques des Etats membres, de la mise en commun des ressources et de la coopération entre les Etats membres et les pays tiers, en vue de trouver collectivement et stratégiquement des solutions aux problèmes de santé de la sous-région. L’Organisation ouest-africaine de la santé est un instrument proactif d’intégration régionale en matière de santé qui élabore et exécute des interventions et des programmes à grand impact au sein de la communauté, à travers :

  • Le renforcement des capacités ;
  • La collecte, l’évaluation et la dissémination de l’information ;
  • La promotion de la coopération et de la coordination ;
  • L’exploitation des technologies d’information et de communication ; et
  • Le maintien de partenariats productifs.

Du début de ses activités à nos jours, l’OOAS compte à son actif des réussites qui, sans être exhaustives concernent les domaines de l’harmonisation des curricula de formation des professionnels de la santé pour faciliter la circulation des ressources humaines en santé dans la région, le soutien à la production locale de médicaments ARV de bonne qualité qui a permis de rapprocher ces médicaments de ceux qui en ont le plus besoin, la mise en œuvre du programme de coopération transfrontalière de lutte contre les maladies, le renforcement des systèmes nationaux de recherche pour la santé, l’institutionnalisation de la médecine traditionnelle et de la pharmacopée dans l’espace Cédéao.

Au-delà de la réjouissante communion autour des idéaux qui ont prévalu à la naissance de l’OOAS, cette commémoration constitue pour notre Organisation une tribune pour attirer l’attention des Etats membres et de la communauté internationale sur les grands défis en matière de santé dans notre sous région, en vue d’une plus grande mobilisation.

Le thème retenu pour l’année 2014, et donc pour la journée de l’OOAS est : “Couverture sanitaire universelle (CSU), enjeux, défis et opportunités”. Il ne s’agit pas d’un slogan de plus, mais d’un appel à l’action pour la mise en œuvre de stratégies adéquates qui feront en sorte que nos systèmes de santé contribuent à l’équité et à la justice sociale.

Atteindre un tel objectif, revient à identifier les voies que nos systèmes de santé doivent suivre en vue de combler le gap entre les attentes légitimes des populations en matière de santé et la situation actuelle. C’est assurément là, l’un des défis majeurs pour notre sous région. Dans ce cadre la dernière réunion de l’Assemblée des ministres de la Santé de la Cédéao a recommandé entre autres :

  • Entreprendre une analyse situationnelle approfondie de la CSU dans la région visant l’élaboration d’une stratégie régionale d’accompagnement des pays membres ;
  • Mettre en place un cadre juridique et assurer l’appui politique nécessaire pour la CSU ;
  • Mettre l’accent sur la promotion de la santé et le renforcement des soins de santé primaires dans le cadre de la CSU.

Aujourd’hui donc plus que jamais, nous devons conjuguer nos efforts, dans un esprit de coopération, de solidarité et de veille, toute chose qui, du reste, a toujours prévalu et qui nous guide vers l’atteinte de notre objectif commun. Au moment où plusieurs de nos pays sont confrontés aux épidémies en général et singulièrement à l’épidémie de la fièvre hémorragique à virus Ebola, nous voudrions encore une fois attirer l’attention de tous sur les mesures préventives recommandées par l’OOAS. C’est le lieu pour nous d’exprimer notre solidarité et notre compassion aux populations durement éprouvées.

Je souhaite terminer cette adresse en saluant l’engagement individuel et collectif de tous les pays de la Cédéao en faveur des questions de santé et pour les efforts fournis pour la réussite des interventions de l’OOAS. Je renouvelle notre gratitude et notre disponibilité à tous les gouvernants de notre espace, et à l’ensemble des partenaires pour toutes les énergies déployées afin d’assurer aux populations le bien être auquel elles aspirent.

Vive l’intégration africaine, Vive la Cédéao, Vive l’OOAS. Je vous remercie”.

Dr. Xavier Crespin, directeur général

Et CC/MSHP

 

EPIDEMIE DE FIEVRE HEMORRAGIQUE A VIRUS EBOLA

Les consignes de l’OOAS aux pays

 

Déclarée depuis le mois de février dans trois pays de l’Afrique de l’Ouest, l’épidémie de fièvre Ebola constitue jusque-là une des préoccupations majeures du monde de la santé. Consciente de l’ampleur de la menace de cette maladie, l’Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS) édicte pour les pays les consignes à suivre.

 

Il s’agit de :

  • Renforcement des mécanismes de surveillance épidémiologique y compris la notification à l’OOAS de tout cas pour faciliter la coordination régionale
  • Identification des laboratoires de diagnostic dans la région ouest-africaine et/ou ailleurs et prise des mesures pour préparer un éventuel envoi des produits biologiques vers ledit laboratoire
  • Formation et sensibilisation des agents de santé
  • Information et sensibilisation de la population sur les messages éducatifs de santé publique visant la réduction du risque.

Selon l’OOAS, le respect de ces mesures permettra de circonscrire l’épidémie et de préserver la santé des populations.

CC/MSHP 

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