Le Rapport d’étude sur l’index de la stigmatisation et de la discrimination envers les PVVIH au Mali a été validé, le mercredi 9 août 2016 au CICB, au cours d’un atelier organisé par des organes impliqués dans la lutte contre le VIH Sida. La cérémonie d’ouverture des travaux était présidée par le président du haut conseil national de la lutte contre le VIH Sida du Mali (HCNLS), M. Malick Sène, en présence du Dr Aissata Cissé Oury, représentante de l’ONUSIDA.
L’objectif général de la validation de ce rapport d’étude est de faire connaître à l’ensemble des acteurs de lutte contre le VIH et le Sida notamment ceux de la société civile, des secteurs public et privé et les partenaires au développement, le résultat du rapport d’étude sur l’index de la stigmatisation et la discrimination envers les personnes vivant avec le VIH.
En effet, la stigmatisation et la discrimination à l’encontre des PVVIH sont des phénomènes malheureusement courants, complexes et aux multiples facettes, touchant tant la sphère politique, sanitaire qu’économique. La réponse à ces deux phénomènes requiert une approche responsable et idoine et doit s’établir sur des arguments factuels dument répertoriés. C’est dans ce contexte que le Réseau Malien des Associations de Personnes Vivant avec le VIH (RMAP+) avec l’appui financier et technique du Secrétariat Exécutif du Haut Conseil National de Lutte Contre le SIDA (SE/HCNLS), l’assistance technique de l’ONUSIDA et celle d’autres partenaires ( INRSP, la magistrature, réseaux des PVVIH des autres pays de la sous-région africaine….) a mené au cours du 2ème trimestre 2015, une étude quantitative et qualitative sur les faits de stigmatisation et de discrimination tels que vécus et ressentis par les PVVIH au Mali aux fins d’en apprécier la spécificité malienne. Ainsi le rapport final produit à l’issue des études a été présenté et validé après la prise en compte des observations, des commentaires et suggestions des participants.
L’enquête révèle que la majorité des PVVIH enquêtées (91,5%) n’ont pas subi d’exclusion au cours des 12 derniers mois. Celles qui ont été exclues (8,5% des hommes et des femmes de l’échantillon) l’ont été selon les enquêtes, à cause de leur statut sérologique et pour d’autres raisons non spécifiées autant pour les hommes que pour les femmes. Les enquêtes ont également montré que les PVVIH sont souvent privées de leur droit d’accès aux logements, au travail et aux services sociaux de base. Ce phénomène est surtout accentué chez les femmes.
Mountaga DIAKITE