Le Mali, à l’instar des autres pays du continent, a procédé, le lundi 1er décembre 2014, au lancement de la journée mondiale et du mois de lutte contre le VIH et le SIDA dont le thème universel est «le traitement pour tous» au niveau national et le slogan retenu sur le plan national est «Au Mali, Dépistage et Traitement pour tous». C’était au CICB, en présence de la présidente du RMAP+, Mme Djerma Oumou Diarra, le Secrétaire Exécutif du HCNLS, Malick Sène, la représentante des PTF, Thérèse U Poirier, les représentants diplomatiques, les présidents des institutions, les membres du gouvernement. La cérémonie était placée sous le haut parrainage du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta.
Lors de son intervention, la représentante des partenaires techniques et financiers, non moins coordinatrice programme pays de l’ONUSIDA, Thérèse U. Poirier a déclaré qu’elle est honoré de s’exprimer au nom du système des Nations-Unies ainsi que de toute la communauté des partenaires engagés dans la lutte contre le SIDA. Selon elle, lorsqu’il y avait aucun espoir de médicament pour la maladie beaucoup de personnes se cachaient, ils avaient peurs et ils étaient victimes de discrimination mais aujourd’hui tel n’est pas le cas. Elle a, aussi, remercié les acteurs qui ont permis de réaliser cet exploit. Après avoir demandé d’observer un instant de recueillement à la mémoire des personnes arrachées par cette maladie, la présidente du Réseau des Personnes Vivants avec le VIH-SIDA, Mme Djerma Oumou Diarra a fait savoir qu’ils se réjouissent de l’engagement du gouvernement et de ses partenaires pour maitriser l’avancée du VIH au Mali. Par la même occasion, elle a préconisé à l’endroit des autorités quelques actions à entreprendre. Il s’agit, de l’intensification de la réalisation des centres de soins ainsi que le siège des associations personnes vivant avec le VIH au nord du Mali, le renforcement des associations communautaires. Pour le Secrétaire Exécutif du HCNLS, Malick Sène, il a été décidé, lors de la rencontre à l’ONU entre les chefs d’Etats et les bailleurs de fonds en septembre, de lancer le programme de la dernière ligne dans la lutte contre le VIH-SIDA pour l’élimination de la maladie d’ici l’horizon 2030. Il s’agit de l’objectif 90-90-90 (Trois fois quatre-vingt-dix) en 2020 : «90 % de toutes les personnes infectées connaissent leur statut sérologique ; 90 % de toutes les personnes diagnostiquées séropositives reçoivent un traitement antirétroviral ; le VIH est indétectable chez 90 % de toutes les personnes qui reçoivent un traitement antirétroviral».Le ministre de la Sante et l’Hygiène Publique, Ousmane Koné a expliqué que l’accès au traitement ne pourrait être réalisable qu’à condition qu’il y ait un accès à la prévention. En ce sens, il dira que le gouvernement a consenti beaucoup d’efforts en ce qui concerne le traitement gratuit de la maladie. Pour conclure, il a réitéré l’engagement de son département pour lutter contre la propagation du virus. Enfin, le président de la République, dans son intervention, s’est réjoui du fait que le taux de nouvelles infections a baissé dans 22 pays en Afrique dont le Mali. Mais il fera savoir que malgré cette avancée, il serait vraiment nécessaire d’être prudent et de ne pas baisser la garde dans la lutte. A ce niveau, il a également annoncé la mise en place d’un fonds national de lutte contre le VIH qui est un symbole de l’engagement personnel de l’Etat. Pour le président de la République, la création de ce fonds permettra au Mali d’être indépendant dans la lutte. En conclusion, il a remercié les partenaires techniques et financiers pour leurs engagements. Cette journée de célébration a été sanctionnée par l’organisation d’un déjeuner à la présidence.
Ousmane Baba Dramé
