Le centre international de conférences de Bamako a abrité, ce Lundi 25 Avril, la cérémonie de lancement de la journée mondiale couplée à la semaine nationale de lutte contre le paludisme. 9ème du genre, cette journée avait pour thème : « En finir pour de bon avec le paludisme ». Cette cérémonie était placée sous la haute présidence du Ministre de la santé et de l’hygiène publique Madame Togo Marie Madeleine Togo. Elle avait à ses côtés l’ambassadeur des Etats Unis son Excellence Monsieur Paul A Folmsbee, du Représentant de la Directrice Régionale de l’OMS pour l’Afrique, Dr Lucien Manga et du Représentant du Maire de la commune III du district de Bamako.
Comme exige la coutume, le représentant du Maire de la commune III du district de Bamako après avoir souhaité la bienvenue aux invités dira que le paludisme constitue 40% des motifs de consultations dans les hôpitaux. L’année 2015, explique le Représentant du Maire, a été un succès par rapport à la prise en charge du paludisme en comme III du district de Bamako. Pour maintenir cette dynamique, le Représentant du Maire souhaite une implication de tous dans la lutte contre cette maladie.
« Il aurait été difficile d’imaginer que je ne sois ici pour la célébration de cette journée Mondiale de lutte contre le paludisme », introduit son Excellence Monsieur Paul A Flomsbee, Ambassadeur des Etats Unis au Mali. Au cours des quinze dernières années, l’Afrique sub-saharienne a fait des progrès historiques dans la lutte contre le paludisme indiqua Monsieur l’Ambassadeur des Etats Unis. Dans le Monde, plus de quatre cent trente mille personnes meurent encore chaque année à cause du paludisme. 90% des décès dus au paludisme surviennent en Afrique sub-saharienne, et la grande majorité concerne les enfants de moins de 5 ans, précisa-t-il. « Alors, nous devons agir », dira-t-il. A en croire, Monsieur l’ambassadeur des Etats Unis, chaque année le gouvernement américain, à travers le PMI (Initiative présidentielle de lutte contre le paludisme), investit environs 25 millions de dollars dans la lutte contre le paludisme. Et les résultats sont encourageants, dira-t-il. Malgré ces résultats encourageants, il reste beaucoup à faire pour bouter le paludisme hors de nos foyers indiqua Monsieur l’Ambassadeur. Les ressources des donateurs étant insuffisantes, Monsieur l’Ambassadeur prône la mise en œuvre des approches novatrices de financement et un engagement du secteur privé. Pour sa part, le gouvernement des Unis d’’Amérique, à travers le PMI ; continuera à appuyer les efforts de nos autorités pour aller vers un « Mali sans paludisme », a conclu Monsieur Paul Folmbsee.
Prenant la parole, Dr Lucien Manga Représentant de la directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique dira que la journée mondiale de lutte contre le paludisme sensibilise au problème du paludisme et son impact dévastateur. A l’en croire, le thème retenu cette année souligne la nécessité d’accélérer et de maintenir les efforts visant à vaincre ce fléau. Entre 2000 et 2015, la morbidité et la mortalité liées au paludisme on reculé respectivement dans la région de 42% et 66 % a-t-il fait remarquer. De plus, l’Afrique, assure Dr Lucien Manga, abrite 13 des 15 pays qui supportaient environ 80% de la charge de morbidité mondiale due au paludisme en 2015. Une Afrique sans paludisme, explique Dr Lucien Manga, est possible à condition d’assurer une coordination solide et la mise en œuvre des stratégies et d’initiatives appropriées. Pour finir, le représentant de la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique dira qu’il faut appuyer sur les succès du passé et redoubler d’efforts dans la lutte contre cette maladie qui continue de dévaster et d’appauvrir des familles et des pays dans la région. Le paludisme constitue un réel problème de santé dans plus de 90 pays dont le Mali, indique Madame Togo Marie Madeleine Togo, Ministre de la santé et de l’hygiène publique. A ses dires, plus de 2 369 245 cas de paludisme dont 68 617 graves et 1 970 décès ont été recensés dans notre pays. A ces chiffres, à l’en croire, les pertes économiques liées au paludisme sont estimées à plus de 72 milliards de francs CFA par an. C’est pourquoi, elle préconisa l’utilisation des moustiquaires imprégnées à longue durée et la pulvérisation intra domiciliaire. En finir de bon avec le paludisme à l’horizon 2030 est faisable assure Madame la Ministre de la santé et de l’hygiène publique. Avant de déclarer ouverte, la journée mondiale de lutte contre la paludisme, Madame Togo Marie Madeleine Togo, dira que 2 663 866 876 francs CFA ont été engagés par notre pays dans la lutte contre le paludisme en 2015. Cette cérémonie a été agrémentée par les prestations de l’ensemble instrumental du Mali et la troupe théâtrale Dougoutigui. Ajoutons que plusieurs autres activités sont prévues dans le cadre de la semaine nationale de lutte contre le paludisme. Il s’agit des leçons modèles dans les écoles et des émissions radiophoniques sur les radios de proximités.
Abdrahamane Sissoko.