Elle porte sur l’importance de la prévention à l’endroit des ménages et des communautés.
Le Mali à l’instar de la communauté internationale a célébré ce 25 avril, la Journée mondiale de lutte contre le paludisme. Cette 10ème édition dont le lancement des activités eu lieu dans la commune rurale de Sangarébougou a pour thème : « En finir pour de bon avec le paludisme. » La cérémonie marquant le lancement desdites activités était présidée par le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, le Pr Samba Sow. A travers cette célébration, il s’agit de renforcer le plaidoyer et la mobilisation sociale autour des stratégies de lutte contre le paludisme et d’insister sur la sensibilisation à l’endroit des ménages et des communautés sur l’importance de la prévention.
L’accompagnement des USA reste très déterminant dans la lutte par des financements importants. Le pays était représenté au lancement, par son ambassadeur au Mali SE Paul Folmbee. Dans son intervention le diplomate américain dira que l’initiative américaine de lutte contre le paludisme au Mali, a contribué à le réduire de 49% au niveau du taux de mortalité chez les enfants de moins de 5 ans. Cet engagement des USA aux côtés de notre pays se résume à plus de 60% de tous les produits de lutte contre le paludisme mis à disposition des services de santé. Une telle manifestation est estimée à un investissement de plus de 216 millions de dollars fournis par le Fonds monétaire international (FMI).
Pour la directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Dr Matshidiso Moeti, l’année 2017 annonce l’avènement d’une nouvelle ère dans la prévention et le lancement d’une nouvelle arme contre cette maladie mortelle. Elle verra aussi l’introduction du tout premier vaccin contre la maladie, dans le cadre de projets pilotes exécutés en Afrique subsaharienne. Il s’agit du vaccin « RTSS » conférant aux jeunes enfants une protection partielle contre le paludisme. Il est en cours d’évaluation et pourrait compléter l’ensemble des mesures de prévention, diagnostic et traitement du paludisme déjà recommandées par l’OMS.
Le Dr Matshidiso Moeli a aussi ajouté que des avancées remarquables ont été enregistrées. Mais, jusqu’ici, le paludisme reste un problème majeur de santé publique et un obstacle au développement en Afrique. Cependant, des lacunes importantes subsistent dans la couverture des programmes. C’est pourquoi, « il est urgent d’accélérer le rythme des progrès pour atteindre la cible mondiale qui consiste à réduire d’au moins 40% l’incidence du paludisme et la mortalité liée à ce fléau d’ici 2020, par rapport aux niveaux de 2015 » a souhaité le directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.
« Etant un réel problème de santé publique, le paludisme représente 41,81% des motifs de consultation » a estimé le Pr Samba Sow. Ainsi, les statistiques sanitaires de 2015 font état d’environ plus de 3 millions de cas de paludisme recensés dans les centres de santé publics ainsi que les rapports fournis par les agents de santé communautaire. Egalement le nombre de décès dus par le palu est de 1 544, soit un taux de 0,04%.
Pour le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, le gouvernement du Mali et ses partenaires ont pris des engagements forts historiques. Ceux-ci se résument par des actes pris dans le cadre de la gratuité des antipaludiques. Le Pr Samba Sow a rappelé quelques récompenses obtenues par le Mali dans la lutte contre le palu. Il s’agit entre autres du Prix d’excellence attribué au président de la République, Ibrahim Boubacar Keita entre 2011 et 2015 à la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement.
Diakalia M Dembélé