Lutte contre les maladies tropicales négligées : La campagne 2017 lancée

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Dans le cadre de la lutte contre  les maladies tropicales négligées (MTN) au Mali, le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, en partenariat avec l’USAID, a officiellement  lancé  hier à Asacocy sis aux 1008 logements de Yirimadio, la campagne nationale de distribution pour deux mois de médicaments contre les maladies tropicales négligées. Cette campagne permettra à 10 millions de personnes âgées de 5 ans au plus à recevoir les doses.

Ils sont 200 millions de personnes  au monde infectées  par les schistomiases dont la plupart vit en Afrique, responsable de la bilharziose urinaire. Au Mali, c’est un individu sur quatre qui est atteint de cette maladie et les localités les plus touchées sont les zones de développement hydro-agricole et les villages situés sur le long des fleuves au Mali. S’agissant du schistomiases  et les vers intestinaux, selon l’OMS, c’est  1/4 de la population mondiale qui serait  infectée par ces parasites.

Le taux de prévalence national en 2004 était de 8% pour certaines variétés de vers.  Enfin, concernant l’Onchocercose humaine, la maladie se rencontre le plus souvent en Afrique sub-saharienne et au Moyen Orient.  Au Mali, les régions concernées  sont : Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou et Mopti. De 1974 à 2016, des progrès notables ont été réalisés dans la lutte contre cette maladie dont le taux de prévalence, qui était de 80%, est passé à 5% voire 0% dans les zones endémiques dans notre pays.

Le représentant  du directeur de l’USAID, Robert Schmidt, s’est réjoui de participer à ce lancement contre les MTN à chimiothérapie préventive : «Nous notons d’ores et déjà, des résultats encourageants dans le contrôle et l’élimination de ces maladies au Mali. Ainsi, grâce aux efforts, 49 districts sanitaires sur 65 n’auront pas besoin d’être traités contre la filariose lymphatique au Mali. Ceci correspond à 90% de la population totale en 2017, soit 16,3 millions de personnes».

Il a en outre salué la mise en place d’un comité de certification de l’élimination de l’onchocercose. Cependant, malgré les progrès enregistrés,  il exhorte les autorités à mobiliser davantage les populations  autour de cette campagne. La participation de l’USAID est estimée à environ 900 millions de FCFA, dont près de 500 millions seront consacrés au traitement  de masse en 2017.  Avec  ce soutien, plus de 10 millions de Maliens recevront les médicaments contre les MTN.

Le Secrétaire général du ministère de la Santé et de l’hygiène publique, Dr. Bakary Diarra, a évoqué dans son intervention les impacts négatifs des MTN qui, outre leurs répressions négatives sur la santé de la population, participent à un cycle continu de pauvreté  et de stigmate qui empêche des dizaines de millions de personnes de travailler, d’aller à l’école ou de participer à la vie familiale  et sociale.  Et d’ajouter que «ces affections constituent encore un problème de santé publique dont le contrôle ou l’élimination reste bien possible au moyen de traitement de masse qui combine plusieurs médicaments et la prise en charge des cas».  À l’en croire, notre pays fait partie des premiers à bénéficier de la stratégie «Fast-Track» de l’agence des Etats-Unis pour le développement  international (USAID). Cette stratégie ou traitement intégré des MTN est en cours depuis 2007, a indiqué Dr. Diarra.

Il faut noter que notre pays, depuis 2009, disposait déjà d’une cartographie complète de toutes les MTN et a enregistré des avancées significatives qui ont conduit à l’arrêt du traitement de masse pour le trachome  et la filariose  et l’onchocercose dans plusieurs localités. Il a invité à une forte mobilisation et de communication pour l’atteinte des objectifs autour de la campagne. À ce jour, le Mali dispose de son troisième plan stratégique de lutte contre les MTN qui sera mis en œuvre de 2017-2012.

Bambo Traoré, stagiaire

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