Lutte contre les Maladies Tropicales Négligées (MTN) au Mali : Des résultats remarquables

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Le Centre International des Conférences de Bamako (CICB) a abrité, vendredi dernier, la cérémonie de plaidoyer de lutte contre les Maladies Tropicales Négligées

 

Le but de la journée était d’informer et de  sensibiliser sur les Maladies Tropicales Négligées (MTN) afin d’amener  tous les décideurs et autres acteurs à adhérer efficacement aux activités de lutte et à soutenir leur mise en œuvre.

 

Les maladies tropicales négligées sont un groupe d’infections tropicales qui sont particulièrement endémiques parmi les populations à faible revenu dans les pays en  développement des régions d’Afrique, d’Asie et des Amériques. Elles touchent principalement les populations les plus pauvres, qui vivent dans des régions rurales reculées, dans des bidonvilles ou dans des zones de conflit.

 

Parmi celles-ci, on peut citer le Trachome, la Filariose Lymphatique, l’Onchocercose, les Schistosomiases, les géo helminthiases, la lèpre, le ver de guinée et la Trypanosomiase Humaine Africaine (THA).

 

Selon le ministre de la santé et l’hygiène publique, Ousmane Koné, Ces Maladies Tropicales Négligées, bien qu’entrainant une faible mortalité, ont des  répercussions négatives sur la santé car elles entraînent une morbidité grave, une stigmatisation, une discrimination sociale et restent un obstacle de taille au développement socio- économique.

 

Dans le monde, 4.2 milliards de Personnes sont à risque dans 142 pays par rapport aux Maladies Tropicales Négligées. Tous les pays à faible revenu sont touchés simultanément par au moins cinq (5) maladies tropicales négligées et plus de 50% de ces pays se trouvent en Afrique. Au Mali, la totalité des districts sanitaires sont endémiques et  les prévalences de ces maladies restent encore élevées  en dépit des efforts fournis.

 

« Les statistiques nous interpellent sur l’ampleur des  MTN et c’est pourquoi notre pays s’est investi résolument à les combattre avec l’appui de nos partenaires », dira le ministre de la santé et de l’hygiène publique, avant d’ajouter que pour réduire l’impact de ces maladies sur les populations, un premier plan stratégique 2007-2011 de traitement de masse intégré contre les MTN couvrant toutes les régions du pays a été exécuté. Un second plan 2012-2016 est en cours d’exécution.

 

Par ailleurs, il a indiqué que des acquis importants ont été réalisés en matière de lutte contre les Maladies Tropicales Négligées. Près de 12 000 000 de personnes ont été traitées en 2013 dans les régions de, Sikasso, Kayes, Koulikoro, Ségou, Mopti et le District de Bamako avec un taux de couverture  thérapeutique moyenne de 80% et un taux de couverture géographique de 100%.

 

Ainsi, la situation actuelle du trachome après sept  années de lutte intégrée  a montré  que, sur 57 districts endémiques au départ,  52 ont arrêté le traitement de masse car la prévalence de la maladie est inférieure au seuil d’endémicité (5%).

Pour la Filariose Lymphatique : après l’évaluation de l’impact du traitement de masse, deux districts (Yanfolila et Bougouni) dans la région de Sikasso ont  arrêté  le traitement grâce aux résultats encourageants obtenus (micro filarémie inférieure à 1%  seuil recommandé par l’OMS).

Dix-sept autres districts dont trois dans la région de Sikasso, six districts dans la région de Koulikoro et huit districts dans la région de Kayes, ont une microfilaremie inférieure à 1%. Des évaluations d’arrêt du traitement de masse (TDM)  sont  planifiées pour  2015  dans ces dix-sept districts.

Signalons que l’onchocercose est actuellement maitrisée au Mali dans toutes les zones évaluées. Les prévalences enregistrées sont inférieures au seuil d’endémicité  5%, voire nulle dans toutes les zones évaluées.

Toujours selon le ministre Koné, l’évaluation de l’impact du traitement de masse réalisée en 2013 dans les régions de Mopti et de Kayes a montré une diminution significative de la prévalence et de l’intensité de l’infection de la bilharziose chez les enfants enquêtés dans les sites sentinelles.

« Malgré les résultats remarquables obtenus, le trachome, la filariose lymphatique, l’onchocercose, les schistosomiases et les géo helminthiases ne sont pas encore éliminées au Mali », précisera le ministre de la santé et de l’hygiène publique.

Adama DAO

 

 

 

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