La cérémonie de lancement national de la campagne de distribution gratuite de médicaments contre les Maladies Tropicales Négligées s’est tenue hier lundi 16 avril sur le terrain de Lafiabougou. C’était en présence du secrétaire général du Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique, Dr Mama Coumaré, de la directrice d’Helen Keller International Marily Knieriemen et du Maire de la commune IV, Adama Berété.
Selon la directrice d’Helen Keller international, la campagne de distribution de masse de l’année 2018 concerne 70 districts sanitaires et au moins 18.000.000 de personnes. Et les maladies ciblées par la campagne de cette année sont la bilharziose, l’onchocercose, les géo-helminthiases et la filariose lymphatique. Pour elle, les maladies à traiter dans chaque district sont en fonction du profil épidémiologique.
A Bamako dit-elle, c’est la bilharziose qui sera traitée dans tous les six districts cette année et ce sont les enfants de 5 à 14 ans qui sont concernés par ce traitement.
« La réussite de la campagne dépend maintenant des agents de santé qui organisent la campagne au niveau local et des distributeurs communautaires qui donneront les médicaments à la population cible », a-t-elle souligné. Avant d’ajouter que les partenaires reconnaissent qu’il y a eu un grand progrès vers le contrôle et l’élimination des maladies tropicales négligées au Mali.
Pour sa part, le représentant du ministre de la Santé Dr Mama Coumaré dira qu’au Mali, la totalité des districts sanitaires sont touchés simultanément par diverses Maladies Tropicales Négligées dont le Trachome, la filariose lymphatique, les schistosomiases, les géo- helminthiases, l’onchocercose.
A en croire Dr Coumaré, les maladies parasitaires et infectieuses constituent un problème de santé publique au Mali. Car elles causent de lourdes pertes tant sur le plan de l’épanouissement physique, social et économique des populations que sur le développement même du pays.
Dr Coumaré a par ailleurs fait savoir qu’un troisième plan stratégique de lutte contre les maladies tropicales négligées 2017-2021 est en cours. Parlant de l’onchocercose, le représentant du ministre de la Santé dira que de 2016 à juin 2017, les évaluations réalisées ont montré l’absence d’infections au sein des communautés et de simulies examinées. Toutes choses qui témoignent de l’impact positif de plus de 15 années de traitement. Pour la Filariose lymphatique, Dr Coumaré a indiqué que le traitement de masse a été arrêté dans 49 districts sanitaires des 75 qui étaient endémiques en 2017.
« L’évaluation des 26 districts restants a montré une prévalence inférieure au seuil d’endémicité de 1% préconisé par l’OMS comme critère d’évaluation pou l’arrêt du traitement. Des études d’évaluation pour l’arrêt de masse contre la filariose lymphatique dans ces 26 districts sont planifiées pour 2018 », a précisé Dr Coumaré. Qui a fait savoir que par rapport aux géo-helminthiases, les résultats des différentes évaluations réalisées donnent des prévalences presque nulles dans au moins 46 districts sanitaires.
« Pour les Schistosomiases, nous avons enregistré une tendance à la baisse de la prévalence dans 38 des 46 districts sanitaires évalués. La situation actuelle du Trachome après sept années de lutte intégrée a montré que les 69 districts qui étaient endémiques au départ ont arrêté le traitement de masse car la prévalence de la maladie est inférieure au seuil d’endémicité de 5% », a laissé entendre Dr Coumaré.
Aoua Traoré