Lutte contre les maladies liées à l''eau : Les médias rehaussent la sensibilisation

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Le Réseau des journalistes pour la promotion de l”eau potable et de l”assainissement en collaboration avec Wateraid a organisé une conférence-débat le samedi 16 juin au grand hôtel sur les maladies liées à l”eau non potable: conséquences et défis à relever.

Dans la promotion de l”eau potable et l”assainissement, tout le monde doit être impliqué. il y a un manque de synergie. Il faut qu”on fasse la promotion du partenariat public et privé. Il faut renforcer la capacité locale des populations et promouvoir le transfert de compétence dans le secteur de l”assainissement. C”est à ce prix qu”on peut gagner le combat contre les maladies hydriques" a déclaré Moctar Touré, président de la Commission de régulation de l”eau et l”électricité.

Le représentant de l”Organisation mondiale de la santé d”ajouter : "depuis longtemps, on mène une lutte sans merci contre les maladies hydriques. Nous avons initié des campagnes de sensibilisation qui ont fait tâche d”huile. Mais il convient de souligner que c”est la première fois que les hommes de presse participent à nos côtés. Je crois qu”avec eux, la conscientisation pourrait aller loin. Il est temps qu”on travaille la main dans la main pour mener le combat contre les maladies liées à l”eau. Il est inadmissible qu”au 21e siècle on soit toujours en train de gérer les maladies comme le choléra, le vert de Guinée".

En prélude au débat, Boubacar Abida Maïga, ingénieur sanitaire a présenté une communication sur les maladies liées à l”eau. Selon lui, les maladies liées à la consommation de l”eau souillée sont, entre autres, le choléra, la diarrhée, la dysenterie, la fièvre typhoïde, la dracunculose. Comme facteurs de pollution de l”eau, le conférencier a mis l”accent sur, les matières fécales, les déjections animales.

Concernant l”accès à l”eau potable, l”orateur de souligner qu”il a un impact sur la prévalence de la diarrhée. Cette prévalence est de 14 % chez les enfants vivant dans les ménages ayants accès à l”eau du robinet contre 27 % chez ceux vivant dans les ménages utilisant l”eau des marigots.

Par rapport au choléra, Dr Maïga d”indiquer que ces vingt dernières années de 1984 à 2005 le Mali a connu huit épidémies de choléra avec 14 184 cas et 2216 décès.

S”agissant de la dracunculose, il convient de souligner que cette maladie est en voie d”éradication au Mali. Le ver de Guinée sévit encore dans les régions de Mopti, Tombouctou et Gao.

En 1992, le nombre de cas était estimé à 16024. En 2005, le nombre de cas est descendu à 643 soit un taux de réduction de 96 %. Enfin en 2006, le nombre de cas était estimé à 327.

Au terme de son exposé, M. Maïga a fait observer qu”il est indéniable que l”accès à l”eau potable constitue un des préalables pour la réduction de l”incidence des maladies liées à l”eau notamment les diarrhées, le trachome, le ver de Guinée etc. Mais pour maximiser les bénéfices sur le plan de la santé publique, le conférencier de conseiller qu”il faut mettre l”accent sur la promotion des comportements et pratiques d”hygiène, entre autres, l”hygiène de l”eau de la source à la consommation, l”utilisation et l”entretien des latrines, la consommation d”eau salubre, le lavage des mains et du visage et l”hygiène corporelle.

Il convient de souligner que cette conférence-débat à comblé les attentes. Les ONG et autres services présents ont tous manifesté leur intérêt pour l”organisation des conférences de ce genre.

Abdoul Karim KONE

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