Lutte contre les maladies infantiles :rnUne Campagne intégrée contre une série d’épidémies en Décembre prochain

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Le Centre National d’Information, d’Education, et de Communication pour la Santé (CNIECS), dans le cadre de la mise en œuvre des activités de communication et de mobilisation pour soutenir la campagne intégrée, qui se déroulera du 13 au 19 Décembre prochain, a organisé hier dans la salle de conférences de SIPROVET (VOIX DU MALI), une journée d’information et d’orientation des leaders et communicateurs du District sanitaire de Bamako.

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Le gouvernement du Mali, en collaboration avec ses Partenaires Techniques et Financiers, mène une campagne nationale pour protéger les enfants de 0 à 5 ans, contre la rougeole, la poliomyélite, la carence en vitamine A, les vers intestinaux et le paludisme. Cette campagne nationale, qui est la deuxième du genre en Afrique après celle tenue en Angola, se tiendra du 13 au 19 Décembre 2007, sur toute l’étendue du territoire national. Elle a pour but de promouvoir la santé des enfants et des mères et portera simultanément sur cinq interventions à savoir : la vaccination contre la rougeole et la poliomyélite, l’administration de la vitamine A, l’administration de l’Albendazole et la distribution des moustiquaires imprégnées d’insecticides.

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Pour les familles, ces interventions intégrées permettront d’améliorer la santé des enfants de manière significative. C’est une campagne où les interventions sont groupées et permettent aux parents de gagner en temps et en argent, surtout lorsqu’on sait que les points de vaccination sont souvent distants de plus de 10 Km et que les mères doivent s’absenter des occupations journalières. Pour le Ministère de la Santé et les Partenaires Techniques et Financiers, l’intégration des activités permet d’établir une synergie pour des interventions complémentaires. Cela dit, il y aura une réduction des coûts pour la mise en œuvre des interventions (la supervision, la logistique des intrants, la formation, la mobilisation sociale etc.). Ladite campagne a pour objectifs : le renforcement de la protection contre la rougeole en vaccinant 95% des enfants de 9 à 59 mois ; le renforcement de la protection contre la poliomyélite en vaccinant 95% des enfants de 0 à 59 mois ; la protection de 80% des enfants de 6 à 59 mois et de 80% des Femmes en Post-Partum Immédiat (FPPI) contre la carence en Vitamine A ; la protection de 80% des enfants de 12 à 59 mois et 80% des femmes en Post-Partum Immédiat (FPPI) contre les vers intestinaux ; la protection contre le paludisme en distribuant des Moustiquaires imprégnées d’insecticide à 80% des enfants de moins de cinq ans. C’est donc en prélude à cette importante campagne de décembre prochain, qu’une journée d’information a été organisée à l’intention des leaders et les communicateurs, en vue de les imprégner de la situation pour que ceux-ci à leur tour puissent porter le messager à l’endroit du peuple.   

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Pour animer cette journée, le CNIECS avait fait appel à des spécialistes de la question comme : Tiégoun Boubèye Maiga, Directeur de Publication de « la Nouvelle République » ; Halidou Sidibé, du Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) ; Sékou Koné et de Mme Ouologuème Fatoumata Doumou, tous de la Direction Nationale de la Santé. Dans son exposé, notre confrère a expliqué le rôle combien important que le journaliste doit jouer pour les besoins de cette campagne intégrée. Selon le directeur de publication de « La Nouvelle République », la place du journaliste consistera à démarcher, à approcher tous les acteurs, avant, pendant et dans  le suivi de cette grande opération de vaccination des enfants de 0 à 5ans. Ladite campagne de vaccination, selon Sékou Koné, sera en synchronisation dans cinq pays de la sous-région, à savoir la Mauritanie, le Togo, du Burkina Faso, du Niger et du Mali. Elle portera au Mali sur plus de 2, 8 millions d’enfants de 0 à 5 ans contre la rougeole ; 2,1 millions enfants seront dotés de moustiquaires imprégnées pour la lutte contre le paludisme ; 2,7 millions d’enfants bénéficieront de la vitamine A ; tandis que l’Albendazole sera administré à 2,3 millions d’enfants. Les mères des enfants de moins de cinq ans qui ne seront aux postes de vaccination recevront une moustiquaire imprégnée d’insecticide gratuite par enfant. Les mères qui se présenteront avec plus de deux enfants recevront au maximum deux moustiquaires.  

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Selon Halidou Sidibé, trois stratégies classiques sont retenues, à savoir la stratégie fixe, avancée et mobile. La stratégie en centre fixe consiste à mettre deux agents de santé et trois volontaires au niveau des CSCOM qui seront aidés par des personnes ressources qui organiseront la foule. La stratégie mobile consistera à mettre quatre agents de santé et un chauffeur dans un véhicule, lesquels partiront du cercle pour sillonner les villages situés à plus de 15 km du centre fixe. Sur place, au niveau des localités à vacciner, deux agents de santé constitueront une équipe. Chaque équipe sera renforcée par trois volontaires identifiés localement et formés. Ceux-ci seront aidés par des personnes ressources pour organiser les populations. Tandis que la stratégie avancée consistera à mettre deux agents de santé sur une motocyclette basée au niveau du CSCOM qui partiront sillonner les villages situés à plus de 5 km. Ces agents se feront aider localement dans les villages par trois volontaires ainsi que des personnes qui seront identifiées pour le maintien de l’ordre.

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Abdoulaye Diakité

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