Lutte contre le VIH – Sida et l’affaire Fonds mondial : Les explications de Malick Sène

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« Beaucoup de personnes me traitent de milliardaire : « je ne suis pas un milliardaire, c’est vrai que nous gérons des milliards. Mais nous ne les gardons pas, c’est pour les malades. Je n’ai pas le droit de les toucher. Nous sommes obligés de suivre scrupuleusement le programme. Et j’ai actuellement 4 audits sur mon bureau. Les fonds sont bien gérés et les résultats sont fort encourageants… », a expliqué Malick Sène pour couper court à la rumeur de détournement des fonds alloués à la lutte contre le Vih-Sida.

En prélude au mois de décembre -mois de la lutte contre le Vih-Sida au Mali-, le secrétariat exécutif du Haut conseil national de lutte contre le sida (Hcnls), a jugé opportun de porter à la connaissance du public malien, les activités menées dans le cadre de cette lutte. Il s’agit ainsi des résultats atteints au cours de ces dernières années, mais aussi les difficultés rencontrées, les défis attendus et les perspectives d’avenir. D’où la tenue d’une conférence de presse, avant-hier, lundi, à la Maison de la Presse.

 En effet, le Mali est classé dans le peloton de tête, de la lutte contre le Sida en Afrique. Cela est dû au soutien des partenaires dont le Fonds mondial, a dit Malick Sène. Cependant ces derniers temps, il a été beaucoup question des difficultés de gestion des fonds alloués à la lutte contre le Sida, le paludisme et la tuberculose. « Le Mali a signé une convention avec le Fonds mondial, qui exige d’obtenir 14 objectifs précis dans les délais. Sur ces 14 indicateurs, le Mali a atteint ou dépassé les 11 indicateurs presqu’à 200%, il y a même certains qui sont atteints à 250% et les 3 (qui ne le sont pas), ont dépassé tous 80% : le dernier est à 87%, le 2ème 97, 3%, et le 1er 99,5% », a déclaré le Secrétaire exécutif du Haut conseil national de lutte contre le Sida.  

« Je dois cependant reconnaître en toute humilité et en toute honnêteté, que nous n’avons pas toujours bien communiqué sur ce que nous faisons. Je suis enclin à penser que si nous avions été, un tant soit peu, plus performants dans notre stratégie de communication, beaucoup d’informations contestables propagées auraient été traitées autrement par les journalistes qu’elles ne l’ont été », a-t-il martelé. Avant d’ajouter : « beaucoup de personnes me traitent de milliardaire. Je ne suis pas un milliardaire, c’est vrai que nous gérons des milliards. Mais nous ne les gardons pas, c’est pour les malades. Je n’ai pas le droit de les toucher. Nous avons mis en place 66 structures qui interviennent sur le terrain, un principe très rigide ! Et je n’ai pas le droit d’enlever une virgule sur le document. Nous sommes obligés de suivre scrupuleusement le programme. Et, j’ai actuellement 4 audits sur mon bureau. Les fonds sont bien gérés et les résultats sont fort encourageants », a expliqué Sène.

Par rapport à la gestion des marchés et la fraude, Malick Sène dira qu’il ne s’est jamais impliqué dans la gestion des marchés et tout ce qui se dit par rapport à l’attribution de marchés à la famille du président de la République est faux. « Mais le rapport n’étant pas encore disponible, il n’est pas possible, à ce stade, de cerner le contenu des accusations formulées ni les acteurs impliqués. Donc, toutes les informations selon lesquelles, il y aurait eu des fraudes et malversations dans la gestion du Hcnls sont des suspicions, des mensonges », a-t-il conclu.

En tout cas, pour l’instant, notre pays est, en ce moment, sous le coup des mesures conservatoires du Fonds mondial. C’est-à-dire que tout pays sous investigation et soupçonné de fraudes (comme c’est le cas du Mali) est placé sous mesures conservatoires en attendant que le principal bailleur de fonds -le Fonds mondial- y voie clair.

Aliou Touré

La colère de Malick Sène – 150 appels téléphoniques des Maliens au Fonds Mondial à Genève pour se plaindre

C’est le Secrétaire exécutif du Haut conseil national de lutte contre le Sida (Hcnls), Malick Sène qui l’a annoncé : « le Fonds mondial a enregistré directement 150 appels téléphoniques de Maliens pour se plaindre ». Son indignation était grande. Pour lui, au lieu que ces Maliens appellent directement le Fonds mondial à Genève, pour dénonciation, ils auraient dû plutôt contacter le Hcnls. « C’est vraiment frustrant que des personnes accusent et dénoncent la gestion d’une institution de leur propre pays à une institution étrangère.  Je ne peux pas comprendre que des Maliens appellent (plus de 150 appels) directement le Fonds mondial, jusqu’à Genève, pour se plaindre et dénoncer la gestion du Hcnls, mettant du coup la crédibilité de leur propre Etat en jeu», a-t-il regretté.

A. Touré

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