Le Mali abrite du 12 au 16 septembre la 31e conférence du conseil scientifique internationale pour la recherche et la lutte contre la trypanosomiase (CSIRLT). La cérémonie d’ouverture de cette grande conférence internationale était placée sous la haute présidence du premier ministre, Mme Sidibé Mariam Kaidama Cissé. Etaient également à ses cotés, M. Bocar Treta, ministre de l’élevage et de la pêche ; D. Nicholas Kauta, president du CSIRLT ; Mme Diallo Fanta Binta Diallo, représentante de l’OMS au Mali.
Le trypanosome est une maladie parasitaire du sang, transmise par les mouches tsé-tsé et qui affecte l’homme (maladie du sommeil), le bétail et la faune sauvage (nagana où soumaya). Elle nuit gravement à la santé des êtres humains ainsi que celle des animaux, réduit la productivité du bétail et l’utilisation des terres aux potentialités agro-pastorales importantes, provoquant ainsi la pauvrété et prolongeant le sous-développement sur le continent.
Les pertes dues aux trypanosomoses, en termes d’impact sur le bétail et la productivité agricole, sont aujourd’hui estimées à plus de 5 millions de dollars chaque année. Chez l’homme, plus de soixante millions de personnes sont exposées à la maladie du sommeil, avec 500.000 malades condamnés à mourir sans traitement et 50.000 nouveaux cas détectés chaque année.
Pour faire face à ce fleau, la conférence du conseil scientifique internationale pour la recherche et la lutte contre les trypanosomoses (CSIRLT) est l’unique cadre en Afrique permettant de regrouper autant de techniciens et de rechercheurs pour échanger leurs expériences et rendre compte des progrès accomplis dans le domaine de la recherche et de la lutte contre les trypanosomoses africaines.
Durant cinq jours, les techniciens et de rechercheurs venus partout à travers le monde feront le point des avancés en matière de connaissances et de recherches sur les tsé-tsé et les trypanosomoses humaines et animales. Ils formuleront également des recommandations pertinentes en vue d’accroître les performances des programmes de lutte.
Dans son intervention, le mistre de l’élevage et de la pêche, M. Bocar Treta dira qu’au Mali, trois espèces de glossine infestent le territoire national sur une superficie estimée à 240.000 KM2, abec près de 2,7 millions de bovins et 2,5 millions de personnes exposés au risque de la maladie. Selon le ministre pour faire face à ce fléau, des nombreuses luttes ont été testées dans notre pays à travers différents projets et programmes dont : le projet Mali Livestock II, volet « terre nouvelles » ; l’opération pilote de lutte contre les mouches tsé-tsé de 1992 à 1993 ; le projet d’appui aux secteurs privés de l’élevage (PASPE) ; l’unité centrale de lutte contre les mouches tsé-tsé et les trypanosomoses animales(UCLT)…
Yacouba Doumbia
