Du 12 au 15 octobre 2021, s’est déroulé à l’hôtel Djoliba de Ségou, un atelier de formation d’une vingtaine de journalistes, communicateurs et influenceurs des médias publics et privés du Mali. Initié par l’ONU/Sida Mali, il a permis aux participants venus de Bamako et de Ségou, d’acquérir de nouvelles compétences sur le VIH et la nouvelle stratégie d’élimination du Sida à l’horizon 2030.
Dr. Yayé Kanny Diallo, conseillère Fast-Track, au nom du directeur pays ONU/Sida Mali, a souligné que la communication est importante dans toutes les situations. « La bonne information peut faire de grandes choses et la mauvaise des dégâts. Il faut bien communiquer pour éradiquer le sida. La présence de la Covid-19 a tendance à faire oublier le VIH, dont le combat est mené depuis 40 ans. Alors que dans le monde, en 2020, on comptait 37,7 millions de personnes vivant avec le VIH, 1,5 millions de nouveaux chiffres et 680 mille décès », a-t-elle regretté.
Le secrétaire exécutif régional de la lutte contre le Sida au Mali, Adama Touré, a salué et remercié les communicateurs pour l’intérêt qu’ils accordent à la lutte contre le Sida. Il a indiqué que la nouvelle stratégie de lutte contre le Sida vise à mettre fin aux inégalités d’ici 2025. « Les communicateurs occupent une place prépondérante dans cette lutte. Il faut des sources fiables pour pouvoir bien communiquer sur cette maladie », a-t-il souligné.
Cette nouvelle stratégie s’articule autour de trois principaux axes : d’abord, maximiser l’accès équitable et égal aux services et solutions en matière de VIH ; ensuite éliminer les obstacles à l’obtention des résultats, enfin, consacrer pleinement les ressources et soutenir des réponses efficaces au VIH, et les intégrer dans le système de santé, de protection sociale, d’aide humanitaire et de lutte contre les pandémies. Au cours de la formation, plusieurs présentations sur place et par visioconférence ont été faites. Il s’agissait de comprendre l’élimination du Sida à l’horizon 2030, l’architecture de la riposte au Sida au Mali, etc. Par visioconférence, il y a eu l’intervention de l’USAID à travers le projet PEPFAR, pour comprendre les mécanismes et procédures de mobilisation du financement du Fonds mondial.
A la fin des quatre jours de formation, Dr. Yayé Kanny Diallo, conseillère Fast-Track ONU/Sida a fait part de sa satisfaction. « Je suis agréablement surprise par l’assiduité et l’engagement des participants. Je suis au-delà de mes attentes, bien qu’ils ne soient pas du corps médical, mais j’ai vraiment été surprise par l’intérêt qu’ils ont porté à la formation. L’échange était interactif, toutes les questions posées étaient pertinentes. Nous avons besoin des communicateurs pour inciter les populations afin qu’ils aillent vers le dépistage », a-t-elle fait savoir.
« Nos attentes après cette formation, c’est de faire en sorte que les idées qui ont été émises ici puissent continuer à mûrir et que nous puissions avoir un plan d’action qui pourrait aider les communicateurs à jouer pleinement leur rôle dans l’élimination du Sida à l’horizon 2030 », a expliqué Dr. Bassirou Diallo, conseiller à la mobilisation communautaire et au réseautage à l’ONU/SIDA et facilitateur au cours de cette formation.
Fousseyni Samaké de l’ORTM de Ségou n’a pas caché sa satisfaction. « Nous sommes très satisfaits de cette formation. Pour bien communiquer sur un sujet, il faudrait le maitriser. C’est vrai, on avait des connaissances sur le Sida, mais cette formation nous a permis de tout savoir sur cette pandémie. Désormais, nous pourront bien communiquer sur la maladie sans crainte », s’est réjoui Samaké.
Ce fut un atelier riche en connaissances sur cette maladie qui continue de faire des victimes partout dans le monde.
Moussa DIARRA