La lutte contre le Sida requiert l’implication de tous, y compris des entreprises qui ont une responsabilité citoyenne et doivent jouer leur rôle dans la lutte contre la pandémie qui se pose à la fois comme un problème de santé publique et de développement dans les pays pauvres du continent africain.
Le groupe Azalaï hôtels mène ainsi des efforts dans ce sens au sein de ses structures. Aussi dans la mouvance de la Journée mondiale de lutte contre le Sida, le groupe a organisé jeudi une conférence de presse à l’hôtel Salam sur son engagement dans la lutte contre le paludisme et le VIH-Sida. La conférence était animée par le président du groupe Azalaï, Mossadeck Bally, et le secrétaire exécutif du Haut conseil national de lutte contre le Sida (HCNLS), Malick Sène. Le Dr Moctar Diallo, coordinateur de la Coalition du secteur privé, et Souleymane Dolo, responsable du groupe Pivot santé et population, ont pris part à la rencontre. Dans un exposé liminaire, Mossadeck Bally a rappelé que son entreprise a conçu un volet santé dans lequel est mis en oeuvre un programme spécifique à l’endroit des travailleurs dans le cadre de la lutte contre le paludisme et le Sida. Car il s’est dit convaincu que le facteur humain est le capital le plus précieux dans le développement d’une entreprise. Olga Sanvée, la directrice marketing du groupe, a, elle, recensé les activités menées de 2005 à 2011 avant d’évoquer les perspectives du plan d’action 2012. Le groupe, a-t-elle précisé, a mis gratuitement des salles de réunion à la disposition des programmes de lutte contre la le paludisme et la tuberculose. Il a aussi pris l’initiative de distribuer des moustiquaires imprégnées d’insecticides aux travailleurs. En outre, le groupe a adhéré à la Coalition du secteur privé dans le cadre de la lutte contre le Sida en 2006 et fait des contributions à l’organisation des consultations thématiques des partenaires sur le rôle du secteur privé dans la lutte contre le Sida en Afrique subsaharienne.
Les différents efforts accomplis par Azalaï attestent de son engagement dans la lutte contre le Sida mais surtout sa détermination à assumer sa responsabilité citoyenne. Mossadeck Bally a assuré, à ce propos, que le groupe entendait rester l’entreprise leader dans la lutte contre le paludisme. Malick Sène a, lui, relevé combien les stigmatisations et les discriminations faisaient plus de mal dans la lutte contre le Sida que la maladie elle-même. C’est le regard des autres qui pèse sur les malades, a indiqué le secrétaire exécutif du HCNLS en rappelant les avancées enregistrées dans notre pays dans la lutte contre la pandémie. Le Mali (avec 85% des malades sous ARV) est le 3è pays après la Namibie et le Botswana à mettre le plus de malades sous traitement antirétroviral. Quant à Moctar Diallo, il a rappelé les objectifs de la coalition du secteur qui regroupe plus de 61 entreprises membres, couvrant un peu plus de 41 000 travailleurs, et qui incite ces entreprises à avoir une politique de responsabilité sociale et environnementale. Rappelons que le groupe Azalaï Hôtels est propriétaire des hôtels Salam, Grand hôtel, Nord Sud et Dunia. La chaîne est représentée aussi au Burkina, en Guinée Bissau et au Benin. Azalaï est un vocable d’origine touareg qui signifie caravane (de sel).