Lutte contre le sida : Arcad/Sida présente son rapport d’analyse sur le statut sérologique

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L’Association de recherche de communication et d’accompagnement à domicile des personnes vivant avec le VIH et le Sida (Arcad/Sida) a présenté mercredi 8 janvier, le rapport d’analyse comparée des facteurs associés au partage du statut sérologique chez les personnes  vivant avec le VIH. Cette étude fine de l’association vise une meilleure compréhension de l’épidémie du Sida.

 

 

Plus de Trente ans après le début de l’épidémie du  Vih-Sida, la difficulté d’évoquer sa séropositivité dans les différentes sphères de la vie demeure réelle. La majorité des recherches sur le sujet ont été menées dans les pays du Nord, et très peu de données sont disponibles pour les pays en développement. De plus, aucune analyse comparée n’a été menée sur base d’outils de recueil de données standardisés afin d’appréhender  le phénomène de partage du statut dans sa globalité.

 
Pour pallier ses difficultés, l’Association de recherche de communication et d’accompagnement à domicile des personnes vivant avec le VIH et le Sida (Arcad/Sida), en collaboration avec ses partenaires, a mené une étude comparée des facteurs associés au partage du statut sérologique chez les personnes vivant avec le VIH. Il s’agissait pour l’ONG d’investiguer les déterminants individuels et psychosociaux liés au partage du statut ainsi que les déterminants environnementaux et contextuels.

 
300 personnes dont 243 femmes et 57 hommes ont pris part à l’enquête. La moyenne d’âge des participants était de 30 ans avec une médiane de 35 ans. Moins des 2/3 des enquêtés n’avaient pas le niveau secondaire sur le plan de l’instruction. Les 2/3 de l’effectif vivent en couple parmi lesquels environ 40% entretiennent un régime polygamique. 85% des personnes avaient des enfants avec un nombre moyen estimé à 4,2.

 
« Cette analyse comparée est pertinente dans la mesure où elle permettra d’une part de mettre en évidence des facteurs spécifiques du contexte malien, et d’autre part de faire émerger les spécifiques notamment liées aux différents contextes culturels », a dit Dr Mamadou Cissé, référent associatif chargé du projet.  Il a ajouté que les résultats obtenus sont indispensables à la mise en place d’interventions ciblées visant à accompagner les personnes vivant avec le VIH.

 
Le responsable des ressources humaines d’Arcad/Sida, Yaya Sylla, a expliqué que le partage du statut est le fait d’évoquer son statut sérologique à un tiers qui peut être proche ou un partenaire sexuel. «
Cette conception binaire n’est pas tout à fait satisfaisante car elle ne permet pas d’envisager le partage du statut. Il est important de pouvoir distinguer le partage de statut volontaire et involontaire », a-t-il conclu.
Nabila Ibrahim Sogoba

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