Lutte contre le paludisme :rnTrois pistes balisées pour vaincre le fléau

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Aujourd’hui, le paludisme reste toujours un problème majeur de santé publique en Afrique, singulièrement au Mali. De façon générale, ce fléau tue une personne toutes les 30 secondes et 9 cas sur 10 décès surviennent sur notre continent. Heureusement, pour combattre ce « serial killer », les initiatives ne manquent pas. C’est ainsi que depuis lundi dernier, une conférence internationale se tient à Bamako à l’initiative de « Voix du Mali » (un projet de plaidoyer contre le paludisme) et de ses partenaires.

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Toutes les voies sont à explorer pour venir à bout du paludisme. Y compris la mobilisation des ressources financières et humaines. C’est ainsi que, depuis lundi dernier, une centaine d’experts intervenant dans le plaidoyer en Afrique, en Europe et en Amérique sont réunis dans notre capitale. Cette initiative de Voix du Mali et de ses partenaires (gouvernement du Mali, Groupe Pivot Santé et Population, John Hopkins Bloomberg et Core…) vise à renforcer la concertation entre les acteurs du plaidoyer pour la lutte contre la malaria.

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Il s’agit aussi de mettre en évidence les acquis et les défis dans ce plaidoyer et de plaider auprès des autorités maliennes « un soutien politique visible ». Cette conférence internationale commence déjà montrer son importance, car elle a permis de baliser trois pistes qui redonnent au monde l’espoir de parvenir à bout du paludisme.

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Directeur du projet de plaidoyer « Voices » basé aux Etats-Unis, Matthew Lynch, a déclaré que la piste en exploration est celle de nouveaux médicaments et vaccins qui pourraient aboutir à des progrès et avancées notables. Ainsi, il est prévu l”expérimentation d”un vaccin au Mozambique dans dix ans. Tout comme un nouveau médicament devra faire l”objet d”un suivi sur trois ans à Zanzibar (Tanzanie). Ces révélations ont été faites par M. Lynch lors de sa présentation du paysage actuel de la lutte contre le paludisme.

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Une autre piste, la deuxième, vise à briser la chaîne de transmission de la maladie par la couverture de tous les membres d”une même communauté. Le recours aux CTA (combinaisons thérapeutiques à base d”arthémisinine) s”intègre dans cette nouvelle vision prônée par Voices et des organismes internationaux comme l’OMS, l’Unicef, etc.

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« Une troisième et dernière piste envisagée pour l”éradication du paludisme est celle de la technique de lutte contre les larves, principalement dans les zones urbaines où la densité demeure très forte », a poursuivi M. Lynch. Et, en plus de ces pistes, les chercheurs seraient unanimement tombés d”accord sur le besoin d”une « distribution de rattrapage » visant à prolonger la durée de protection de la femme enceinte et de son enfant au moyen de moustiquaires imprégnées.

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Une politique dont les retombées sont visibles partout en Afrique, particulièrement au Mali où l’Etat l’a adoptée comme stratégie de prévention de ce problème de santé publique que demeure le paludisme. De plus en plus traitées avec un long « effet de rémanence », ces moustiquaires sont en outre associées à l”épandage résiduel d”insecticides sur les murs et le traitement préventif intermittent pour les femmes enceintes. Et qui plus est, au Mali, elles sont gratuites pour les femmes enceintes et les enfants de moins 5 ans.

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Ces dernières techniques, ajoutées à une augmentation des ressources de lutte contre le paludisme, qui ont atteint 1,7 milliard de dollars par an, ont été à la base de progrès notables au point que le Kenya et Zanzibar enregistrent une baisse de mortalité due au paludisme. « Si les fonds ne manquent pas pour lutter contre le paludisme, leur utilisation pose par contre problème », a toutefois rappelé le directeur du projet de plaidoyer Voices.

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De l’avis de l”expert, l”éradication du paludisme sera un combat de longue haleine qui va reposer non seulement sur les progrès thérapeutiques, mais aussi sur les stratégies de prévention essentiellement axées sur le changement de comportement dans les communautés.

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Il est en tout cas nécessaire de maintenir les efforts contre cette maladie qui fait que plus d”un million de personnes meurent chaque année. Pis, selon l”OMS, elle coûte plus de 12 milliards de dollars par an à l”Afrique. Un vrai handicap pour le développement socioéconomique des pays africains tel que le Mali.

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Moussa Bolly

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