Le Mali, à l’instar des autres pays endémiques du paludisme, s’investit dans la commémoration de la journée du 25 avril, dédiée à la lutte contre le Paludisme. « Investir dans l’avenir –Vaincre le paludisme », tel est le thème retenu pour l’édition de 2015. Le constat mondial actuel révèle que le paludisme observe une nette régression. Et le suivi des femmes enceintes pendant leurs grossesses explique la diminution de la mortalité et la morbidité chez les enfants. Toujours est-il qu’au Mali, le paludisme constitue la 1ère cause de morbidité et de mortalité chez les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans, et représente 40% du total des motifs de consultations (source les résultats provisoires du Système local d’information de 2014). En 2014 seulement, on a enregistré 2 584 317 cas de paludisme dans les formations sanitaires publiques dont 1 784 469 cas simples et 799 848 cas avec 2280 décès, constituant du coup un taux de létalité de 0,9%. Conscient que le paludisme est un problème de santé publique, il s’avère donc nécessaire une mobilisation effective de financement dans la lutte contre le paludisme pour l’atteinte des objectifs du Millénaire pour le développement. En vue de maintenir le cap de la régression de la maladie, le Programme National de lutte contre le paludisme (PNLP) et l’OMS, à travers cette conférence de presse, ont souhaité une fois de plus informer et sensibiliser les hommes des médias sur la maladie du paludisme, son mode de transmission, les moyens de prévention, le traitement ainsi que les nouvelles stratégies de lutte contre le paludisme.
Le directeur national du programme de lutte contre le paludisme, Dr Diakalia Koné, a rappelé la gratuité du diagnostic et la prise en charge du paludisme chez les enfants de moins de 5ans et les femmes enceintes au Mali. Pour maintenir le cap de la régression de la maladie en sachant que l’anophèle développe des résistances aux insecticides et aux médicaments, le Dr Koné a souhaité l’accès des intrants dans les structures sanitaires de la place. La lutte antipaludique en 2014 au Mali a enregistré la distribution massive de moustiquaires imprégnées dans les régions de Kayes, Koulikoro, Mopti. Les Cscom ne sont pas restés en marge, explique le directeur du programme. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) demeure aux côtés du ministère de la santé dans ce combat ; son représentant, le Dr Cheick Oumar Coulibaly, a sollicité une urgente mobilisation des financements dans la lutte contre le paludisme. La recherche vaccinale note des avancées au Mali. Et à travers une intense mobilisation sociale et financière, le paludisme perdra bientôt son rang de mortalité et morbidité sous nos cieux ; un défit que compte sans nul doute relever le ministère de la santé et de l’hygiène publique, représenté par son chargé de communication, Markatié Dao, et le Pr Mahamadou Théra du Centre de recherches et de la formation sur le paludisme, tous deux présents à la conférence.
Khadydiatou SANOGO
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