Lutte contre le paludisme : le Mali franchit une étape clé avec l’introduction du vaccin antipaludique dans son programme de vaccination
Le Mali a célébré ce vendredi 25 avril la Journée mondiale de lutte contre le paludisme, couplée à la Semaine nationale de lutte contre le paludisme.

Cette célébration a été marquée par l’introduction officielle du vaccin antipaludique dans le Programme Élargi de Vaccination (PEV) dans 19 districts sanitaires. La cérémonie de lancement s’est tenue à Kalaban-Coro, sous la présidence du ministre de la Santé et du Développement social, le médecin-colonel Assa Badiallo Touré.
C’est désormais officiel : le Mali a introduit le vaccin antipaludique dans son programme national de vaccination dans 19 districts sanitaires des régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti. Il devient ainsi le 20ᵉ pays en Afrique à intégrer ce vaccin dans le programme élargi de vaccination (PEV). À travers cette initiative, le Mali s’aligne sur l’objectif de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), qui vise à réduire de 90 % la charge de morbidité liée au paludisme d’ici 2030.
Selon Gladys Guerrier Archange, représentante résidente de Catholic Relief Services (CRS), le Mali vient de franchir une étape importante dans la lutte contre le paludisme. « Après tant d’efforts combinés, l’introduction de la vaccination constitue une nouvelle approche qui renforce les acquis en matière de prévention et de prise en charge des cas », a-t-elle souligné. Il convient de rappeler que le CRS est le récipiendaire principal de la subvention GC7 du Fonds mondial et un partenaire clé du Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP).
Le vaccin antipaludique vient ainsi compléter l’arsenal des moyens dont dispose le Mali pour réduire, voire éliminer, le poids de cette maladie, notamment chez les enfants. « Ce vaccin, homologué par l’OMS, est sûr et offre une efficacité de plus de 70 % dans la réduction des cas graves et des décès liés au paludisme », a rappelé le représentant résident de l’OMS, Dr Patrick Kaboré. Il a également réaffirmé l’engagement de l’OMS à accompagner le gouvernement malien, aux côtés d’autres partenaires, pour améliorer l’état de santé des populations.
De son côté, le ministre de la Santé et du Développement social, le médecin-colonel Assa Badiallo Touré, a mis en avant le caractère novateur de ce vaccin : « C’est un outil innovant dans la lutte contre le paludisme. Nous sommes tout à fait disposés à le déployer immédiatement pour le bien-être de la population malienne et pour renforcer nos efforts de lutte contre cette maladie. » Elle a profité de l’occasion pour administrer les premières doses du vaccin à des enfants.
L’année 2025 marque la 18ᵉ édition de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme. Elle est célébrée sous le thème : « Le paludisme s’arrête avec nous : réinvestir, réimaginer, raviver ». Ce thème appelle à une mobilisation collective afin de renouveler l’engagement, repenser les stratégies et prendre des mesures décisives pour éradiquer l’une des maladies les plus anciennes et les plus meurtrières du continent africain.
Il faut convient de rappeler que Le paludisme constitue un véritable problème de santé publique et une priorité nationale au Mali. En 2024, selon le DHIS2, ce fléau a constitué la première cause de morbidité avec 39,4% et de mortalité avec 25%.
Abdrahamane SISSOKO / maliweb.net
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