Notre pays, a pris des engagements forts et historiques avec ses Partenaires techniques et financiers dans la mobilisation des ressources pour lutter contre cette pandémie
La semaine dernière, à l’instar de la communauté internationale, le Mali a célébré la 12ème édition de la journée mondiale de lutte contre le paludisme, couplée avec la semaine nationale. C’était au Palais de la Culture Amadou Hampaté Ba, sous la conduite du Programme national de lutte contre le paludisme, en collaboration avec le ministère de la Santé et l’Hygiène publique, assistés des partenaires financiers dans la lutte contre cette pandémie. C’était autour du thème : « Zéro palu ! Je m’engage ».
En 2018, notre a enregistré environ 2 708 577 cas confirmés de paludisme au niveau des structures sanitaires de base. Dont 1 975 460 cas simples, 793 117 cas graves, 1 178 décès notifiés, soit un taux de létalité de 0,43%.
Des efforts ont été consentis permettant d’atteindre des résultats préliminaires démographique et de santé (EDS). Ce qui a fait que la prévalence du paludisme est revenue a 19% au niveau national. Cette prévalence varie suivant les régions : 13% à Kayes ; 22% à Koulikoro ; 30% à Sikasso ; 26% à Ségou ; 25% à Mopti ; 15% à Gao ; 3% à Tombouctou ; 2% à Kidal et 1% à Bamako.
Dans son mot de bienvenue, le représentant du maire de la commune V du district de Bamako a souligné que la présente commémoration est temps fort de notre santé publique. C’est pourquoi, il est souhaitable de continuer à consolider les acquis déjà enregistrés en matière de lutte contre le paludisme. Il a réitéré l’engagement des autorités communales à aider le gouvernement à réaliser l’objectif zéro palu d’ici 2030.
De son côté le représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au Mali, Dr Boubacar Sidibé pense que pour relever le défi lié à l’augmentation du nombre de cas dans les pays fortement impaludés et inverser cette tendance, une approche dirigée par les pays a été lancée en novembre 2018, avec pour ambition de passer d’une charge élevée à un impact élevé. Cette approche soutenue par l’OMS avec d’autres partenaires est en train de faire reculer le paludisme. Ce qui fait que la riposte passe par une volonté politique aux niveaux national et mondial, afin de réduire le nombre de décès dus au paludisme.
Quant à l’ambassadeur des USA, pays très engagé au plan mondial dans la contre le paludisme, il a laissé entendre la satisfaction des partenaires par rapport aux résultats déjà atteints par le Mali dans ces dernières années. Pour lui, le paludisme est une maladie qui peut être définitivement éliminée sur terre, à condition que tous les pays s’engagent à fond. Il a également demandé au gouvernement du Mali, de changer de priorités dans la lutte. Pour ce faire, les USA sont prêtes à aider le Mali à long terme dans le combat pour l’atteinte de l’objectif zéro palu d’ici 2030.
Pour le conseiller technique du ministère de la santé Dr Mohamed Berthé, la lutte contre le paludisme n’est pas seulement thérapeutique. Elle est aussi préventive. Et cette thérapie devrait être menée dans la recherche de produits nouveaux, la surveillance de la sensibilité des antipaludiques et la résistance des vecteurs du paludisme aux insecticides. De même, selon Dr Berthé, « un engagement fort de tous et de chacun, permettra à l’Afrique d’économiser 12 milliards de dollars par an ».
Auparavant, une conférence de presse avait été tenue, pour annoncer ladite célébration.
Diakalia M Dembélé