Lutte contre le paludisme : Adoption d’une nouvelle déclaration à Nouakchott sur fond de suspicion

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Les rideaux sont tombés hier mardi 7 mai, à Nouakchott sur les travaux d’une rencontre sous -régionale consacrée à la lutte contre le paludisme. Les participants à ce conclave notamment les ministres en charge de la santé étaient de la Gambie, Mali, Mauritanie, Sénégal, Tchad et Niger, appuyés par leurs partenaires techniques et financiers, l’OMS, l’organisation Roll Back Malaria, l’Unicef, l’organisation ouest africaine pour la santé. Il faut aussi noter l’implication des experts de l’OMVS, la BID et la BM. L’harmonisation des stratégies pour lutter efficacement contre cette maladie qui fait des ravages était au centre des discussions.

Première cause de mortalité en Afrique subsaharienne, le paludisme constitue aujourd’hui un véritable problème de santé publique sur le continent. Chaque année 300 millions de personnes sont atteintes du paludisme qui tue un enfant africain chaque 30 secondes.

L’Afrique de l’Ouest est l’une des zones particulièrement touchées notamment pendant la saison hivernale. C’est dans le but d’inverser cette tendance que 6 pays d’Afrique de l’Ouest se sont réunis à Nouakchott, capitale de la Mauritanie du 4 au 7 mai pour harmoniser leurs stratégies afin de lutter plus efficacement contre cette maladie.

Il faut noter que cette rencontre entre dans le cadre d’une initiative sous-régionale pour accélérer la lutte contre le paludisme dans les pays cités plus haut.  Les pays membres de cette initiative ont décidé d’unifier leurs efforts pour combattre ce fléau mondial et ce par la coordination et l’échange d’expériences entre les Etats ainsi que la mise en place d’un mécanisme conjoint pour éliminer les moustiques dans les zones frontalières.

Trois jours durant, les participants se sont penchés sur les forces, faiblesses, opportunités et menaces dans la lutte contre le paludisme en mettant un accent particulier sur les zones frontalières, les populations d’accès difficile et les déplacés (réfugiés).

Ils ont également analysé le niveau de couverture des interventions prioritaires par groupe de population et zone géographique. Rappelons que la rencontre a été sanctionnée par l’adoption d’une déclaration relative à la lutte contre le paludisme et l’élaboration d’un plan d’action conjoint triennal pour l’accélération de la lutte contre le paludisme avec pour priorités les zones frontalières.

Cette réunion illustre donc toute la détermination de ces pays à intensifier la lutte contre cette pathologie pour laquelle les populations continuent de payer un lourd tribut, bien que de nombreux pays où elle sévit aient mis en place des programmes nationaux de lutte contre le paludisme.

Il y a donc lieu de reconnaitre que malgré les fonds colossaux injectés dans la lutte contre cette maladie, force est de constater que des avancées très maigres ont été enregistrées.

D’où l’idée émise par certains observateurs qui se demandent si ces fonds ont réellement été dépensés pour réduire les conséquences désastreuses du paludisme.

Maciré DIOP

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