Les médecins sont mécontents. Le sommet de l’Etat se livre à des querelles de leadership. Les politiciens accusent à tout va. Les citoyens persistent dans l’incivisme et la défiance de l’Etat. Les commerçants véreux augmentent le prix des produits de première nécessité. La liste peut être allongée à souhait. Tous les éléments du puzzle sont réunis pour la propagation du virus au Mali. La preuve, c’est que les cas augmentent de jour en jour et que le pays enregistre 325 cas positif, avec 21 morts à la date du 24 avril, le plus fort taux de décès en Afrique de l’Ouest. A ce jour 2172 cas contactés font l’objet d’un suivi quotidien. Il n’est pas encore tard pour mettre en place un véritable front uni contre le COVID-19. Majorité, opposition, OSC, coutumiers et religieux, syndicats, toutes les forces vives significatives du pays doivent être impliquées dans la riposte au covid-19.
Cette crise ne saurait faire l’objet de marchandages politiques. Pour éviter l’hécatombe, les maliens doivent nécessairement s’unir.
Au Mali, nous souffrons beaucoup plus de nos désaccords, de nos égos surdimensionnés que du manque de ressources et de compétences. La crise du coronavirus doit conduire à un changement de paradigme. Les bonnes pratiques qui sont actuellement en vigueur (lavage des mains, désinfection des espaces, promotion de l’hygiène et de l’assainissement) doivent demeurer après le covid-19. De nombreuses maladies sont simplement dues au manque d’hygiène. Les campagnes de communication et de sensibilisation ne doivent pas se limiter seulement à la période du covoid-19.
Il faut aller bien au-delà pour un changement radical de comportement. Si la pratique du lavage des mains se généralise par exemple après le Covid-19, de nombreuses vies seront sauvées. Sur le plan économique, le covid-19 est une opportunité pour appuyer les entreprises burkinabè spécialisée dans la fabrication du gel hydroalcoolique ou des masques. Pour les masques, le pays a suffisamment de coton qui ne demande qu’à être valorisé. Pourquoi continuer à importer à prix d’or ce que nos artisans et industriels savent si bien produire ici même?
Le pays dispose de tellement de compétences qu’il ne peut guère être la risée du monde. Il faut juste un zeste de bonne volonté et d’humilité de part et d’autre pour vaincre l’adversité. Face à un ennemi invisible, pernicieux et redoutable, la seule réponse qui vaille est celle de l’union sacrée. Il faut plus que jamais un front uni contre le covid-19 au Mali. Une telle initiative est bien réaliste et réalisable.
Il est vrai qu’aucun pays ne dispose de la solution miracle face au covid-19. Mais si d’autres pays arrivent à contenir la propagation et les effets de la maladie, c’est que le Mali peut aussi parfaitement y arriver. Le pays court vers des lendemains incertains si le tir n’est pas rectifié à temps. Il faut donc dès à présent mettre fin à toutes les tergiversations, les suspicions et les fausses promesses.
La pandémie de Covid-19 teste les limites de la société et de l’économie malienne, et elle risque de lui porter un coup particulièrement dur.
La crise du Covid-19 risque également de provoquer une crise alimentaire au Mali.
En raison de la pandémie de Covid-19, les conjonctures économiques nationales et régionales sont très fluctuantes et sujettes à des évolutions quotidiennes.
Mahamadou YATTARA
mieux vaut tard que jamais pour l’opposition malienne !! elle a enfin compris que sans ibk le pays n’avanceras jamais ! tous unis derreire notre gouvernement pour un mali meilleur
ca fais des annees que ibk le repetttent qu’il nous faut un front unis, seulement maintenant vous vous reveillez ?? c’est toujours ca enfin bon, comme toujours soutiens a ibk
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