Le Mali a célébré, ce mardi 28 septembre 2021, la Journée mondiale de lutte contre la rage. A la direction régionale des services vétérinaires de Bamako, le ministre du Développement rural a inoculé la première dose de vaccin à un chien.
« La rage : la réalité, pas la peur ». Tel le thème cette année de la Journée mondiale de lutte contre la rage. Pendant la pandémie de Covid-19 de nombreuses informations ont circulé jetant le doute dans l’esprit des populations sur l’existence réelle de la maladie à coronavirus. Fort de cette expérience, l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) a choisi ce thème. Il s’agit d’un thème « centré sur le partage de faits avérés sur la rage et non sur la diffusion de la peur de la maladie en relayant mythes et désinformations », a indiqué Dr Karim Tounkara, le représentant de l’OIE.
Selon Dr Karim Tounkara, la « rage est une maladie mortelle dans 99% des cas et pourtant évitable dans 100% des cas ». En janvier 2019, le Mali s’est engagé à éradiquer la rage à l’horizon 2030. Un engagement à l’affectif des partenaires du Mali notamment FAO- ECTAD (Centre d’urgence pour la lutte contre les maladies animales transfrontières). Aux dires du Dr Lassina Ouattara, Chef d’Equipe FAO-ECTAD, cet engagement a permis la finalisation du programme national de lutte contre la rage et son utilisation comme instrument de l’éradication de la rage à l’horizon 2030.
60 000 personnes meurent de la rage chaque année, soit un décès toutes les 15 minutes dans le monde. Selon le ministre Modibo Keita, les victimes sont majoritairement les enfants dans les pays en développement. « 95% des cas humains de rage sont dus à des morsures de chiens infectés », a expliqué le ministre du Développement rural. Sachant que le coût de la vaccination (entre 1500 FCFA et 8 000 FCFA) est moindre que la prise en charge d’une morsure (plus de 50 000 FCFA), le ministre a invité les propriétaires de chiens et chats à faire vacciner leurs animaux pour « stopper la rage ».
Mamadou TOGOLA/maliweb.net