Lutte contre la mortalité infantile: Place à l’Azithromycine

0
Mali: mobilisation après la découverte d’un cas de polio
Un enfant reçoit une dose de vaccin contre le virus de la polio. Getty Images/Ranplett

L’introduction de ce nouveau traitement permettra de réduire de 15 % le taux mortalité infantile chez les enfants de 1 à 59 mois et de 25 %  chez les enfants de 1 à 5 mois

Le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Pr. Samba Sow, a effectué, le samedi 24 novembre dernier, une tournée dans les villages de Ntogonasso (Commune rurale de Gouadji-Kao) et de Nadiasso (Commune rurale de Kouniama) situés dans le cercle de Koutiala.Intervenue après celle effectuée dans le cercle de Bougouni, le 16 novembre dernier, cette visite du ministre de la Santé et de l’Hygiène publique dans ces deux communes du cercle de Koutiala s’explique par le choix de la région de Sikasso comme la première zone d’intervention du programme de traitement par l’Azithromycine contre la mortalité infantile.

La première stratégie consiste à administrer gratuitement l’Azithromycine aux femmes enceintes, pendant leur grossesse, au moment de l’accouchement et au bébé pendant ses vaccinations de routine. Ensuite suivront les étapes de Bamako et Koulikoro. Avec l’introduction du nouveau traitement contre la mortalité infantile, l’Azithromycine, on pourra réduire de 15 % le taux mortalité infantile chez les enfants de 1 à 59 mois et de 25 %  chez les enfants de 1 à 5 mois.

La stratégie de porte à porte pendant les campagnes de masse sera lancée dans la région Kayes.

L’Azithromycine a déjà fait ses preuves au Niger, au Malawi, au Kenya et en Ethiopie en réduisant de 15 % le taux de mortalité infantile. Le projet est financé par la Fondation Bill et Mélinda Gates à hauteur de 40 millions de dollars.

Le maire de la commune rurale de Gouadji-Kao, BouramaGoïta a, au nom des populations et des autorités coutumières et religieuses, remercié le ministre pour sa visite dans sa commune, signe, qui traduit selon lui, toute l’importance qu’il accorde à la santé communautaire. Il a sollicité le ministre pour la clôture de leur centre de santé communautaire qui couvre 12 000 habitants. Dramane KonimbaGoïta, maire de la Commune rurale de Kouniama a aussi remercié son hôte du jour pour son déplacement.

L’importance de ce traitement, jadis utilisé contre le trachome, permettra à  notre pays qui a l’un des taux de mortalité infantile les plus élevés d’Afrique de faire face à cette endémie a expliqué le ministre Samba Sow. « La volonté du président de la République Ibrahim Boubacar Kéita est d’infléchir la courbe de la mortalité infantile dans notre pays à travers ce nouveau traitement. Il suit de près l’évolution du projet, ce qui est la preuve de l’importance qu’il accorde à la santé des femmes et des enfants du Mali. Les femmes et les enfants constituent l’avenir de ce pays, nous devons assurer leur santé », a déclaré le Dr Samba Sow.

A ses dires, ce projet vient à point nommé, car il intervient au moment où notre pays a entrepris la réforme de son système de santé, qui partira de la base de la pyramide sanitaire (les structures de santé communautaire) vers le sommet (les hôpitaux), conformément à la volonté du président de la République d’apporter les soins de santé primaires aux populations maliennes où qu’elles se trouvent sur le territoire national.

Pour clore son intervention, le Pr Samba Sow n’a pas manqué de remercier, la Fondation Bill et Mélinda Gates pour son accompagnement dans la lutte contre la mortalité infantile au Mali. Il a également demandé aux sages-femmes, aux matrones et aux accoucheuses traditionnelles de s’impliquer pleinement dans ce projet pour l’atteinte des objectifs.

Le ministre Sow a instruit au médecin chef du CS-Réf de Koutiala d’inscrire la clôture du centre de santé communautaire de Ntogonasso dans le programme 2019. Il s’est dit impressionné par l’organisation du travail au sein du CSCOM, c’est pourquoi il a félicité le Directeur technique du Centre, Hamadoun Traoré et l’a invité à plus de persévérance et d’imagination pour préserver les acquis.

Diakalia M Dembélé

 

Commentaires via Facebook :