Lutte contre la mortalité infantile : Le vaccin anti-rotavirus introduit dans le programme élargi de vaccination du Mali

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Le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Ousmane Koné, accompagné de son collègue du Travail et des Affaires sociales et humanitaires, Hamadoun Konaté, a procédé mardi 14 janvier au lancement de l’introduction du vaccin anti-rotavirus contre les diarrhées chez l’enfant. C’était au Centre national d’appui à la lutte contre la maladie (CNAM), ex-institut Marchoux à Djicoroni Para, en présence du directeur dudit centre, Pr. Samba Sow, de la directrice nationale de la santé, Dr. Diakité Oumou Soumana Maïga, et d’un parterre de représentants des partenaires techniques et financiers du Mali.

 

C’est dans une liesse populaire que le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Ousmane Koné, a procédé au lancement de l’introduction du vaccin anti-rotavirus contre les diarrhées chez les enfants. Cette introduction du vaccin anti-rotavirus au Mali, selon les différentes présentations, se fera en trois étapes. La première étape, qui concerne les six Communes du district de Bamako, se déroulera en 2014 et touchera plus de 23 000 enfants soit 15% des enfants âgés de 0 à 11 mois. Quant à la deuxième étape, prévue pour 2015, elle concernera les capitales régionales de notre pays, alors que la troisième étape programmée pour 2016 s’intéressera  au  reste du pays.

 

Tour à tour, le chef de quartier de Djicoroni Para, Amadou Diakité et le 1er adjoint au maire de la Commune IV, Samuel Diarra, ont salué et félicité le gouvernement et l’ensemble de ses partenaires pour leur action en faveur des enfants. À sa suite, la directrice des programmes de GAVI Alliance (l’un des partenaires clés dans le financement de cette opération à hauteur de 45%), Dr. Hind Khatib Othman, a félicité et remercié le gouvernement à travers le ministère de la Santé pour l’introduction de ce vaccin qui, selon elle, va contribuer à diminuer la mortalité infantile dans notre pays. Ce sentiment est partagé également par les représentants de l’OMS, de l’Unicef et le conseiller à la santé à l’Ambassade de France qui ont tous réaffirmé leur volonté à soutenir notre pays dans cette lutte.

 

 

En saluant l’appui des partenaires techniques et financiers dans le cadre du renforcement du programme élargi de vaccination du Mali, notamment GAVI Alliance, le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique a rappelé que leur présence à cette cérémonie de lancement témoigne de leur engagement en faveur des couches les plus vulnérables victimes de diarrhées aiguës causées par le rotavirus. Selon le ministre Ousmane Koné, la vaccination est l’une des interventions les plus efficientes en santé publique et contribue à la réduction de la pauvreté, en ce sens que les enfants vaccinés peuvent grandir dans de bonnes conditions et affirmer pleinement leur potentiel. À en croire le ministre de la Santé, ce nouveau vaccin anti-rotavirus portera à 11 le nombre d’antigènes déjà existants dans le programme élargi de vaccination du Mali(PEV) de routine.

 

 

Après avoir lancé l’opération, le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique et son collègue du Travail et des Affaires sociales et humanitaires ont procédé à l’administration des premières doses de l’anti-rotavirus à certains nourrissons.

 

 

Rappelons qu’en prélude à ce lancement, la directrice nationale de la santé, Dr. Diakité Oumou Soumana Maïga, entourée de ses proches collaborateurs, notamment le directeur du Centre national d’appui à la lutte contre la maladie, Pr. Samba Sow, a animé lundi 13 janvier  un point de presse dans les locaux de la direction nationale de la santé. Au cours de ce point de presse, Dr. Diakité Oumou Soumana Maïga a expliqué que le rotavirus représente à lui seul 30 à 40 % des causes des diarrhées aiguës infectieuses chez l’enfant. En Afrique, ajoutera-t-elle, quatre pays sur cinq dont le Mali ont des taux de mortalité élevés dus aux diarrhées à rotavirus supérieurs à 300 pour 100 000. Elle a par ailleurs noté qu’au Mali, les infections à rotavirus constituent un réel problème de santé publique selon les résultats d’une étude menée par CVD/CNAM/Mali intitulée « Surveillance multicentrique des maladies diarrhéiques en milieu hospitalier et communautaire de décembre 2007 à décembre 2009». Selon toujours la directrice nationale, le Mali a l’un des taux de mortalité les plus élevés dus aux diarrhées à rotavirus avec plus de 300 décès pour 100 000 enfants.

 

 

La diarrhée à rotavirus, poursuit Dr. Diakité, est responsable de plus de la moitié des hospitalisations des diarrhées sévères de l’enfant dans le service de pédiatrie du CHU de l’Hôpital Gabriel Touré.

 

 

Notons enfin que les principaux symptômes de l’infection à rotavirus sont, entre autres, la fièvre, les vomissements, la diarrhée liquide.

 

Zakariyaou Fomba 

 

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