L’hôtel Radisson a servi de cadre hier 19 juin à l’ouverture des travaux de la journée d’échanges et de partage sur le projet Fistula Care intitulée “vers une génération sans fistule”. La cérémonie a été présidée par Dr. Namory Traoré, en présence du directeur général de l’USAID, Gary Juste, du directeur de Intrahealth, Dr. Cheick Oumar Touré, etc.
La fistule obstétricale reste la morbidité la moins prise en charge bien qu’elle soit celle qui affecte le plus la femme, la famille et la société. La situation de cette maladie est insuffisamment connue et peu documentée d’une manière générale dans les pays en développement et en particulier au Mali.
Son incidence en Afrique de l’Ouest est de 3 à 4 pour 1000 accouchements. Elle frappe en général des femmes de bas niveau socio-économique dans les régions où la couverture médicale est insuffisante. Conscients de cette situation, l’USAID et ses partenaires ont décidé de faire de la prévention de la fistule obstétricale une priorité.
Ainsi, après 5 ans de collaboration avec les acteurs clés de la lutte contre la fistule, l’USAID et ses partenaires ont jugé important de partager les leçons apprises à travers l’organisation de cette journée. C’était l’objectif de la journée qui a été également une opportunité pour des échanges fructueux entre les acteurs sur le défi d’une génération sans fistule. Cela va contribuer au renforcement des stratégies de mise en œuvre de la politique nationale de prévention et de prise en charge de la fistule.
Le directeur de l’USAID, Gary Juste, a indiqué que le projet Fistula Care exécuté par Egenderhealth et Intrahealth International vise à réduire l’impact des fistules obstétricales sur l’état de santé des femmes. L’atteinte de cet objectif, a-t-il poursuivi, passe par l’amélioration des connaissances de la communauté sur les causes des fistules, la disponibilité des services de prise en charge et les meilleurs moyens de prévention ; le renforcement des capacités des hôpitaux dans la prise en charge chirurgicale des femmes souffrant de fistule et l’amélioration des compétences des prestataires dans prévention, le diagnostic et le traitement des cas de fistule.
M. Juste a aussi réitéré la disponibilité du gouvernement américain à accompagner le Mali dans son processus d’amélioration de la santé des populations afin de sauver plus de vies et surtout de permettre l’émergence d’une génération sans fistule au Mali.
Le représentant du ministre de la Santé, Dr. Traoré s’est réjoui d’avoir participé à cette rencontre d’échanges et de partage de résultats. Il a trouvé ceux-ci très encourageants et a félicité les différents acteurs. A l’en croire, il est bien de prendre en charge la fistule, mais il faut également assurer la prévention.
Au cours de la journée, des certificats de reconnaissance ont été remis à plusieurs acteurs qui se sont distingués à travers leurs efforts dans la lutte contre la fistule.
Ben Dao