La Maison de la Presse a abrité le mardi 18 novembre 2014, une journée d’information et de sensibilisation à l’endroit de la presse. Objectif : inviter les hommes de media à mieux jouer leur rôle d’informateurs et de sensibilisateurs afin de permettre une lutte efficace contre la fièvre hémorragique à virus Ebola
A travers cette journée d’informations et de sensibilisation sur la prévention de la fièvre à virus Ebola à l’endroit de la presse, le ministère de l’Economie Numérique, de l’Information et de la Communication entend mettre les hommes et femmes de medias sur la première ligne de front contre cette maladie contagieuse très dangereuse.
Cette rencontre était présidée par le ministre de tutelle, Mahamadou Camara qui avait à ses cotés, le tout nouveau locataire de la Maison de la Presse, Dramane Aliou Koné, Birama Fall, président de l’ASSEP et un expert sur la maladie à virus Ebola, Dr Daouda Kassoum Minta.
La journée a débuté par un brillant exposé par l’expert, Daouda Kassoum Minta sur l’origine, les moyens de transmission, les signes ainsi que les mesures préventives contre cette maladie.
Quant à l’origine de la maladie, Dr Minta souligne qu’elle a été découverte au Soudan et au Zaïre (actuelle RDC). Précisément à Yanbougou en 1976. S’agissant des causes de transmission, il dira que la contagion est faite lorsque l’homme rentre en contact, soit par consommation ou par attouchement aux animaux affectés (chauve-souris, singes etc..). Il a profité également pour rappeler les causes de transmissions interhumaines qui sont entre autres : le sang, la salive, la sueur, les larmes des patients malades… Avant de préciser que la transmission de la maladie n’est pas aérée. C’est-à-dire, pas à travers l’air. Une manière pour lui d’appeler les uns et les autres à éviter la stigmatisation des patients malades d’Ebola.
En ce qui concerne les signes, c’est-à-dire les symptômes, ils sont entre autres : la fièvre, la fatigue, les maux de tête, la nausée, le vomissement, la diarrhée, la toux, l’hémorragie…
L’exposé de Dr Minta été suivi de l’intervention du ministre Mahamadou Camara qui a félicité Dramane Aliou Koné pour son élection. Avant de remercier l’ensemble des journalistes pour l’intérêt qu’ils accordent à cette rencontre. Le ministre a ensuite détaillé les nouvelles mesures prises pour stopper l’avancée de cette maladie. Parmi lesquelles, la multiplication des télé-conseillers qui s’occupent des numéros verts (80 00 88 88-80 00 89 89) qui sont actuellement au nombre de 30 dont la gestion est confiée à une société privée du nom de Team Call Center.
Le ministre a informé la presse de la situation de la lutte contre la maladie
à virus Ebola au Mali à la date du mardi 18 novembre 2014. Selon lui, à cette date, le nombre de personnes suivies par les services de santé était de 413, toutes en observation pour contrôle sanitaire. Un chiffre qui a dimunié dans un plus récent communiqué à la date du mercredi 19 novembre et qui s’élevait à 303 personnes en observation.
Quant au bilan, il n’a pas évolué, indique le ministre car selon lui, il est toujours de trois (3) cas de décès liés au patient guinéen, et un (1) décès à Kayes (la fillette de 2 ans), soit un total de quatre (4) décès.
Son intervention a été suivie par une série de questions posée par des journalistes. Parmi lesquelles, il y avait celles relatives à la décision du gouvernement de laisser la frontière ouverte entre le Mali et la Guinée, la fermeture temporaire des classes, les sanctions envisagées par le gouvernement contre la clinique Pasteur, la censure de la conférence de presse du Directeur de la clinique Pasteur à l’ORTM, etc.
Pour la non fermeture des frontières, le ministre l’a argumenté par trois raisons : La position de l’OMS qui ne recommande surtout pas cette mesure, le fait qu’il n’y ait pas de frontières virtuelles entre le Mali et la Guinée créant ainsi toutes les difficultés d’appliquer une telle mesure avec des familles liées les unes des autres dans les deux pays ainsi qu’une volonté d’anticipation.
Pour la fermeture des écoles, le ministre a laissé entendre que la situation n’est pas aussi grave pour appliquer une telle mesure. En se référant à l’école Française au Mali qui n’a pas opté dans ce sens malgré la menace.
En ce qui concerne les sanctions contre la clinique, le ministre Camara dira qu’elles sont inévitables.
Enfin, pour ce qui est de la censure de la conférence de presse de la clinique Pasteur sur l’ORTM, le ministre l’a reconnu et l’a justifié par une volonté d’éviter un soulèvement populaire car selon lui, l’élément contenait des propos qui partaient à l’encontre de certaines vérités dans cette affaire d’Ebola.
Modibo Dolo
Opportunistes
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