Les religieux maliens ont un rôle important à jouer dans la lutte contre la maladie à virus Ebola. C’est suite à ce constat que le ministère des affaires religieuses et du culte ainsi que l’Unicef ont organisé une journée de plaidoyer jeudi 11 décembre dernier. « Rôle attendu des religieux dans la lutte contre la maladie à virus Ebola» a été le thème retenu. Dans une salle pleine de musulmans, catholiques et protestants, les spécialistes se sont adonnés à une présentation technique sur la fièvre Ebola en langue bambara. L’essentiel des propos ont porté sur les pratiques du rite funéraire qui est un moyen de transmission de la maladie. En effet, afin de réduire la propagation de la fièvre Ebola il est recommandé d’éviter tout contact avec le corps d’un décédé d’Ebola. D’où la nécessité d’entretenir les responsables religieux sur les dangers encourus. Le ministre des affaires foncières Thierno Amadou Hass Diallo s’est dit conscient de la difficulté du changement demandé face à cette maladie : «Ce n’est pas facile de rompre avec des habitudes séculaires mais la situation actuelle l’exige.»
De plus, face à la peur et à la stigmatisation engendrée par la maladie à fièvre Ebola, les autorités ont décidé d’associer les différents réseaux religieux à la lutte. Thierno Diallo a demandé aux leaders religieux de rester à l’écoute de la communauté et d’expliquer la maladie afin de réduire la peur, la stigmatisation et la propagation de la maladie. «L’effet escompté est le compte rendu aux bases pour une lutte plus efficace contre Ebola» a-t-il ajouté.
En outre, le représentant de l’Unicef, Francisco Equiza ravi de cette collaboration, a demandé aux leaders religieux de faire des prières, prêches et dialogues à l’endroit des fidèles sur la question brûlante de la fièvre Ebola. Par ailleurs, les leaders religieux, conscients de la gravité du sujet et du rôle qui leur échoit, se sont engagés à accompagner l’Etat dans la lutte contre la maladie à virus Ebola à travers un engagement pris à la fin de la cérémonie.
Dansira DEMBELE