Pour renforcer la prévention contre la fièvre hémorragique à virus Ebola (FHVE)au Mali, le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique a tenu, le lundi 18 août, dans la salle de réunion du département, une réunion avec les partenaires techniques et financiers (PTF) du secteur de la santé.
Cette réunion a été, d’une part, l’occasion pour les PTF de s’enquérir du dispositif sécuritaire mis en place par notre pays face à la menace de la FHVE. Elle aura été l’occasion pour les hôtes du jour d’apprécier les efforts déployés par le Mali face à cette menace, mais de savoir aussi les ressources nécessaires pour renforcer davantage la prévention de cette maladie qui ne cesse de menacer la sous-région ouest africaine et par ricochet le monde entier.
Le secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, Pr. Ousmane Doumbia, a décrit en cinq (5) points la gestion de la menace de la fièvre hémorragique à virus Ebola au Mali :
Il s’agit de :
• la gestion au niveau institutionnel ;
• le renforcement des moyens de prise en charge des cas suspects et de diagnostic ;
• la gestion au plan de la surveillance épidémiologique,
• la gestion au plan communicationnel, c’est-à-dire les activités communicationnelles de la prévention de la maladie à virus Ebola ;
• et budget avec lequel cette prévention a été menée.
Bien qu’il ne soit pas encore touché par cette épidémie, le Mali prend au sérieux cette menace au virus Ebola. C’est pourquoi dès la confirmation officielle des cas de maladies à virus hémorragique en Guinée-Conakry en mars dernier, notre pays a réactivé le Comité interministériel de gestion des épidémies, créé par décret en 1997. Placé sous l’autorité du ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, ce Comité, qui comprend 13 départements ministériels, s’est réuni pour la troisième fois le 11 août dernier depuis mars dernier.
De l’exposé des responsables des différents organes de gestion de la menace, il ressort que des cordons sanitaires ont été installés à l’aéroport international de Bamako-Sénou, aux gares routières (Sébéninkoro, Djicoroni-Para, Sénou-poste) ; à Kourémalé, Koflatié, Tombola dans le cercle de Kangaba, région de Koulikoro ; à Mahinamine (Kéniéba) région de Kayes ; Sélingué (Sélingué, Fingouana), Yanfolila (Badogo) région de Sikasso.
A côté de ces cordons, sont installés des sites d’isolement financés par l’Unicef. C’est également l’Unicef qui vient de financer le volet communication du nouveau plan de contingence qui a été présenté aux partenaires le lundi 18 août dernier.
A rappeler que la vigilance de ces différences équipes de gestion de la menace a permis de détecter 13 cas suspects relevés tous négatifs par des laboratoires américains et maliens (CDC d’Atlanta, l’INRSP et au laboratoire Serefo du Point G).
Des centaines d’autres agents de santé ont été formés sur la prévention de la maladie, des milliers de kits de protection individuels, des matériels d’analyses et des médicaments sont disponibles. Mais la maladie ayant réapparu, le renforcement des moyens logistiques, des ressources humaines reste nécessaire.
Le ministre Ousmane Koné a annoncé de nouvelles mesures visant à renforcer le dispositif sécuritaire dans le cadre de la prévention de la FHVE. Il s’agit du renforcement des brigades communautaires aux frontières, l’augmentation de l’effectif médical, l’intensification de la campagne d’information et de sensibilisation… entre autres.
Aux termes de cette rencontre, les partenaires se sont engagés à soutenir notre pays à garder son statut de pays non touché par la fièvre hémorragique à virus Ebola.
Etaient présent à cette rencontre les représentants de l’Unicef, l’USAID, la Coopération Suisse, la Coopération espagnole, la Coopération allemande, la Banque mondiale, l’OMS, la Coopération canadienne, la Banque africaine de développement (Bad), AECID, l’ambassade de France, l’ambassade des Pays-Bas, le Pnud et l’UNFPA.